Voici la réaction de Kevin Staut à l’issue de son parcours à quatre points lors de la première manche de la finale individuelle des championnats d’Europe Longines de La Corogne sur Visconti du Telman. Le Français termine l’échéance à la dix-huitième place:

“Je savais que ce double de verticaux constituait un joker pour moi. Encore aujourd’hui, la jument était bien. Pour autant, je sais que l’on peut rien espérer avec quatre points. Le bilan général de la semaine est vraiment bon. La jument a sauté très bien tous les parcours. Elle n'a pas baissé de pied. Aujourd'hui, je dirais que c'est une faute un peu technique que nous devons travailler Visconti s'est bien ressaisie pour la fin du parcours. Au-delà du classement individuel, le comportement de la jument a été vraiment très bon toute la semaine. 

Il y a beaucoup de sans-fautes, mais à la reconnaissance, on ne se dit pas qu’il est possible d‘en voir autant. La piste est extraordinaire. Je pense que le matériel est aussi assez différent de ce que nous voyons d’ordinaire. Les couleurs des obstacles sont plus unies, plus claires, provoquent plus de fautes. Les chevaux sont tellement habitués à voir des obstacles très massifs, très garnis, que là, la différence fait qu'ils sautent mieux. En tout cas, je ne vois pas ce que le chef de piste pourrait faire de différent. Il essaie chaque jour d’ajouter des difficultés supplémentaires, mais pour autant, il y a toujours autant de sans-fautes, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés. Simplement, les chevaux sautent très bien, les cavaliers montent bien. 

Concernant Antoine (Ermann, ndlr), son cheval est un peu lent. Il était un petit peu difficile pour lui d’avoir un plan vraiment efficace dès la Chasse. En revanche, il a signé trois parcours sans-faute entre la Coupe des nations et cette finale individuelle, ce qui est vraiment formidable. Il a été constant, a maîtrisé la technique, et son cheval a très bien sauté. 

Je trouve que cette équipe de France est vraiment passionnante, avec des nouvelles personnalités qui entrent en jeu et qui apportent aussi un regard frais sur notre sport. Cela nous pousse à continuer à progresser. Je pense qu’il faut aussi s’inspirer de cette génération, qui est vraiment omniprésente aujourd'hui, bien sûr en France, mais sur le circuit mondial de manière générale. Je pense qu’il ne faut pas aller à contre-courant en disant que nos systèmes et nos méthodes doivent persister. Au contraire, il faut faire évoluer l’ensemble de nos systèmes pour que chacun puisse grandir. Bien sûr, ces jeunes-là nous apportent énormément de fraîcheur, de qualité d’équitation dans le mouvement, dans la légèreté. Je pense qu’en contrepartie, nous apportons aussi l’expérience des championnats, ce qui peut leur être utile. C’est pour cette raison que Édouard (Coupérie, sélectionneur et chef d’équipe français, ndlr) dit que c’est un bilan positif. Nous observons une évolution dans la relation des uns vis-à-vis des autres. Nous ne nous voilons pas la face par rapport à l’échec que les chiffres démontrent mais nous réfléchissons à nous améliorer dans l’organisation, nos systèmes, notre équitation. Il n’y a pas de non-dit. Je trouve que quand tout est dit avec bienveillance à l’intérieur de ce groupe, les choses se déroulent bien. Je suis content de faire partie de cette équipe. Cela m’apporte beaucoup et j’espère pouvoir contribuer à l'évolution de chacun.”

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