L’avenir des Iron Dames en question
Lancé par Deborah Mayer, le projet Iron Dames se donne “pour mission de promouvoir et soutenir des femmes évoluant dans des environnements sportifs perçus comme masculins” et “d’inspirer la nouvelle génération à poursuivre ses rêves sans relâche”.
Né dans le sport automobile, le projet a été étendu au saut d’obstacles en 2024, avec la création de la première équipe 100 % féminine engagée dans la Global Champions League (GCL), les Étoiles de Cannes. Cette saison, Deborah Mayer a financé une deuxième équipe, nommée les Comètes de Monaco. Au total, ce sont ainsi douze cavalières que la mécène soutient en leur permettant de participer aux CSI 5* de Global Champions. Une politique d’achat de chevaux très ambitieuse avait également été lancée pour équiper plusieurs athlètes, à savoir principalement Katrin Eckermann et Sophie Hinners, médaillée de bronze par équipes aux Européens cet été avec My Prins van Dorperheide*Iron Dames, mais aussi Janne Friederike Meyer-Zimmermann. Cet automne, le vent a peut-être commencé à tourner. Il y a quelques jours, à Zürich, une collection de quarante-deux voitures de sport, appartenant pour partie à la mécène, selon plusieurs sources, a été adjugée pour près de 70 millions de francs suisses, soit 75 millions d’euros. Plusieurs médias spécialisés dans le sport automobile ont alors révélé des craintes quant à sa situation financière. En parallèle, Dubaï du Cèdre, l’ancienne championne de Julien Épaillard, acquise pour Iron Dames via la société Pegase Equestrian en septembre 2024, a été vendue à la Fédération équestre saoudienne. Peu avant, Cydello avait été cédé en partie à l’Australienne Edwina Tops-Alexander, tandis qu’Earl of Alice avait rejoint l’écurie de l’Irlandais Cian O’Connor, après un passage rapide par la structure de Paul Schockemöhle. De quoi s’interroger sur l’avenir d’Iron Dames dans les sports équestres.