La FEI approuve des mesures temporaires en vue de la pénurie de vaccins
Le conseil d’administration de la FEI a approuvé une exemption temporaire à son règlement vétérinaire en réponse à la pénurie de vaccins en Europe créée par les problèmes d’approvisionnement de Boehringer Ingelheim, un producteur clé de vaccins contre la grippe équine. Lors de sa réunion d’hier, l’instance a décidé d’étendre les intervalles de rappel de six à douze mois, en combinaison avec une surveillance accrue des maladies et un niveau plus élevé de biosécurité générale. Actuellement, l’article 1003 du règlement vétérinaire exige que les rappels pour la grippe équine soient administrés dans les six mois (plus vingt et un jours) précédant une compétition, mais pas dans les sept jours suivant l’arrivée à l’événement. Avec la dérogation temporaire, en vigueur du 1er octobre 2022 au 1eravril 2023, les chevaux pourront participer aux épreuves internationale avec un dernier rappel effectué dans les douze mois, mais pas dans les sept jours suivant leur arrivée à l’épreuve. Toutes les autres exigences de l’article 1003 doivent être remplies pendant cette période.
“Afin de renforcer la surveillance des maladies pendant la période de dérogation, l’Article 1029.7 du règlement vétérinaire de la FEI, qui concerne le dépistage du HVE-1 chez les chevaux fébriles, est étendu pour inclure également le dépistage de la grippe équine. En raison de mises à niveau technologiques à l’une de ses installations de production de vaccins, Boehringer Ingelheim connaît actuellement des retards d’approvisionnement pour le vaccin ProteqFlu® contre la grippe équine (EI) ainsi que pour le vaccin ProteqFlu® (TE) contre la grippe équine et le tétanos. La société biopharmaceutique travaille sur un certain nombre de mesures pour remédier à ces retards”, explique la FEI par voie de communiqué.
“Lors de l’examen de l’impact potentiel de la pénurie de vaccins, le groupe épidémiologique de la FEI a constaté que même une courte interruption de l’approvisionnement en vaccins pourrait avoir un impact significatif sur plusieurs types de chevaux de sport, d’élevage et de loisir”, a expliqué Göran Åkerström, directeur du service vétérinaire de la FEI. “Cependant, les chevaux présentant le plus grand risque de développer une maladie, y compris des affections potentiellement mortelles, sont ceux âgés de zéro à quatre ans, qui ne disposent pas encore d’une forte défense immunitaire contre la grippe équine. En particulier, les secteurs équestres où l’on trouve de jeunes chevaux, comme l’élevage et les structures de courses hippiques, pourraient être confrontés à de graves problèmes de bien-être des chevaux si les vaccins ne leur sont pas accessibles. Les chevaux âgés et retraités pourraient également être exposés à un risque élevé. C’est pourquoi notre groupe de travail sur l’épidémiologie vétérinaire a conseillé que les équidés d’âge moyen, comme les chevaux concourant en épreuves FEI, âgés d’au moins six ans et ayant été vaccinés régulièrement, soient considérés comme mieux protégés en raison d’un historique de vaccination plus long. Le groupe a convenu qu’une extension temporaire des intervalles de rappel ne mettrait pas la population de chevaux concernés par les épreuves FEI en danger de développer la maladie, tout en rendant les vaccins disponibles pour les groupes d’équidés à plus haut risque à court terme. La communauté équestre doit maintenant travailler ensemble pour atténuer une pénurie de vaccins très difficile à gérer. Cette prolongation n’est qu’une solution temporaire et n’est possible que parce que les chevaux de la FEI sont bien protégés après avoir été vaccinés tous les six à douze mois, souvent pendant de nombreuses années. Nous reviendrons à un intervalle de rappel de six mois dès que la disponibilité des vaccins sera redevenue normale, car nous devons continuer à développer cette immunité collective à long terme.”
“Le département vétérinaire de la FEI suivra la situation et des mises à jour seront régulièrement fournies à la communauté et au public”, conclut la FEI.