Julia Krajewski : “C’était tout simplement génial”
Championnes olympiques en individuel l’an passé à Tokyo, Julia Krajewski et Amande de B’Neville ont signé un maxi aujourd’hui sur le cross des championnats du monde de Pratoni del Vivaro. Grâce à cette performance, les deux complices seront au pire quatrièmes ce soir avec 26 pénalités au compteur. Elles ont également permis à l’Allemagne de prendre la tête du championnat par équipes, d’abord ex-aequo avec les Britanniques puis seuls après le parcours de Tom McEwen. Voici la réaction de la cavalière:
“J’étais assez tendue avant le départ car c’est un parcours qui nous demandait vraiment du travail, comme beaucoup l’ont dit. Il y a des montées et des descentes, des tournants à gauche et à droite… Je ne peux pas dire grand-chose hormis que j’ai pris le départ et qu’à partir du numéro trois, j’avais déjà le sentiment que cela se passait bien. Après que ma jument a passé vraiment facilement la combinaison numéro sept et que j’ai remarqué qu’elle était vraiment là et qu’elle maîtrisait la situation, c’était cool! Ce n’était pas facile mais e n’ai jamais eu le sentiment qu’elle n’était pas avec moi ou pas prête. Au contraire, elle était tout simplement génial! Nous avons passé toutes les difficultés de la manière dont nous avions prévu de le faire et j’étais plutôt à l’heure durant mon parcours. J’ai trouvé celui des Jeux olympiques de Tokyo plus stressant, en fait, car nous avions à peu près le même nombre d’obstacles mais deux minutes de moins pour les sauter!
Ici, j’ai trouvé que nous avions toujours plus ou moins le temps de galoper, de réfléchir à la suite et de reprendre notre souffle. Tout au long du cross, j’ai d’ailleurs remarqué que dès qu’elle avait la place de le faire, Mandy (le surnom d’Amande de B’Néville, ndlr) baissait la tête et mettait le turbo. L’avantage avec elle est qu’elle a tellement d’amplitude que je n’ai pas besoin de la pousser, parce qu’elle abat beaucoup de terrain. Ce qui est bien également, c’est que contrairement à il y a deux ans, par exemple, où elle n’était pas aussi fit que maintenant, je peux la remettre très facilement en équilibre. À l’entraînement, lorsque je vais galoper dans les collines, je reste au galop dans les descentes et dès le début, je lui demande de ralentir et de se rassembler. Chaque saut était super jusqu’au tout dernier, elle réagissait bien et passait les obstacles parfaitement. Je suis la plus grande fan de ma jument! D’ailleurs, on entend un peu les supporters, ce qui rend les choses différentes de ce que nous avons connu ces dernières années et je crois que je trouve cela très bien. Mandy met les oreilles un peu en arrière et c’est parti!
C’était bien sûr génial que Sandra (Auffarth, ndlr) ait fait un tel parcours (la double championne du monde de 2014 a réalisé un maxi en selle sur son Viamant du Matz, ndlr) avant moi, cela m’a beaucoup aidé parce que nos chevaux se ressemblent beaucoup. Elle m’a dit qu’elle était bien dans le temps au début, puis qu’elle avait un peu de retard, mais que si les chevaux étaient encore frais à la fin, ils pouvaient bien galoper et passer la ligne d’arrivée facilement avec six ou sept secondes d’avance. Et puis, elle avait fait paraître cela tellement facile que je me suis dit que cela irait pour moi aussi, vu comme nos chevaux se ressemblent.”