Michael Jung : “Nous devions un peu improviser nos trajectoires”

Sur son Fischer Chipmunk, avec lequel il était passé à un Mim’s d’un troisième titre olympique individuel l’an passé, Michael Jung a signé un maxi sur le cross des championnats du monde …en prenant deux options ! Pouvant compter sur l’exceptionnelle classe de galop de son partenaire, le multimédaillé allemand a conservé ses 18,8 points acquis lors du dressage et la tête du classement individuel. Il a également parachevé le succès de son équipe sur ce cross où les cavaliers d’outre-Rhin ont livré trois maxis et ainsi pris les commandes de la compétition collective. Voici sa réaction:

“Tout d’abord, je dois dire que Fischer Chipmunk est un cheval fantastique. Le moteur, la capacité respiratoire et le galop qu’il a sont incroyables, tout comme la manière dont il se bat. Il s’est très bien laissé monter ici sur la première combinaison, ce qui nous a permis de faire un passage de très haut niveau. Partout, j’ai surtout essayé de le garder assez calme, car il voulait vraiment avancer dès le départ. Le début du parcours lui correspondait bien car il pouvait galoper, mais ensuite, le milieu était déjà plus difficile, parce que c’est un cheval assez grand avec une grande foulée. Par conséquent, toutes les courbes à droite et à gauche ainsi que les montées et descentes qui composaient cette partie du parcours s’enchaînaient un peu vite pour lui. 

Cependant, je suis extrêmement content de lui et de la manière dont il reste avec moi. Il s’irrite parfois un peu, mais même dans ce cas-là, il est intelligent et fait quand même tout très bien. Sur la combinaison numéro sept, j’ai trouvé sa façon de faire parfaite. il a sauté l’entrée proprement et il est ensuite vraiment revenu, de sorte que j’ai même dû faire attention à ce qu’il reste bien devant mes jambes. Je n’ai pas idéalement monté le dernier gué, j’aurais pu enlever une foulée mais je n’étais pas tout à fait sûr qu’il décolle à ma demande dans ce cas-là. J’ai pris les options alternatives sur le coffin et la combinaison de Mim’s en numéro seize, en raison de l’emplacement de celle-ci. Elle arrivait après toute la partie sinueuse du parcours, dont beaucoup de chevaux sortaient en étant plutôt sur les épaules. Etant donné qu’après l’oxer d’entrée, il y avait une courbe à gauche un peu en descente avant une pointe assez haute et verticale, j’étais déjà assez sceptique lors de ma première reconnaissance. Ensuite, un certain nombre de chevaux rapides ont montré que le temps était assez facilement atteignable, donc le choix d'optionner était pour moi le meilleur, et même si j’avais engrangé quelques secondes de temps dépassé à la fin, cela aurait tout de même été mieux que d’écoper de onze points (consécutifs au fait de faire tomber un Mim’s, ce qui était arrivé à l’Allemand à Tokyo, ndlr).

Avant mon parcours, j’ai parlé avec mes coéquipiers de chaque obstacle mais au final, nous avions, je crois, un bon plan dès le début. Au cours d’une journée de cross, on peut voir comment les choses évoluent et ici, on a malheureusement pu remarquer que le sol n’était pas idéal, de sorte que nous devions un peu improviser nos trajectoires car il y avait trop de trous. À plusieurs reprises, mon cheval a d’ailleurs légèrement trébuché et comme je l’ai déjà dit, dans un tel championnat, lorsque l’on veut se battre pour son équipe et pour être dans le temps si possible, ce ne sont pas des conditions idéales.

Pour être honnête, durant ces dernières semaines, je pensais qu’il était possible que l’équipe allemande prenne la tête de ce championnat du monde, même si beaucoup ont dit que ce n’était pas le cas. Je pensais que l’on pouvait y arriver en y croyant et en mettant les autres nations un peu sous pression, car ensuite, cela provoque des fautes çà et là. Cela nous est déjà arrivé, et cette fois, ce sont les autres qui l’ont vécu.”

L'intégralité des championnats du monde de concours complet de Pratoni est à retrouver sur Clipmyhorse.tv