Arnaud Boiteau offre à Quoriano*IFCE une retraite méritée
On ne reverra plus Arnaud Boiteau et Quoriano*IFCE en compétition. Cet après-midi, l’écuyer du Cadre noir a annoncé la fin de la carrière sportive de son hongre de dix-huit ans. En plus de dix saisons de compétitions internationales, le Saumurois et le fils Selle Français de Coriano et d’une mère par l’Anglo-Arabe Prince du Logis ont garni un bien joli palmarès, avec une quinzième place aux championnats d’Europe de Malmö en 2013, une dixième place au Mondial des chevaux de sept ans au Lion-d’Angers, une victoire au CCI 4*-S de Chatsworth en 2016, une deuxième place au CCI 4*-S de Marnes-la-Coquette en 2020, une troisième place en 2014 au CCI 5*-L de Pau, auquel il a participé cinq fois, des trois et quatrième place au CCI 4*-L de Saumur en 2013 en 2021, une autre troisième place au défunt CCIO 4*-S de Fontainebleau en 2014, sans oublier une ribambelle d’autres classements sur l’Event Rider Masters et le Grand National. Sélectionné l’an passé pour les Européens d’Avenches, Quoriano n’avait finalement pas pu concourir en Suisse en raison d’une légère méforme de fin de saison. Cette année, après une quatrième place dans la Pro Élite du Lion-d’Angers, le cavalier avait abandonné aux championnats de France, fin juin à Vittel.
Le superbe bai, propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation, a longtemps pâti de ses excès de caractère, infligeant plusieurs mésaventures à Arnaud. À la fin de la décennie 2010, à partir du moment où celui-ci lui a permis de vivre au pré, “une seconde carrière s’est ouverte à lui”. Dès lors, pour ce crack profondément attachant, la transition vers la retraite devrait se faire sans heurt, comme l’a expliqué le cavalier sur les réseaux sociaux: “Après plus de dix saisons passées à haut niveau, nous avons décidé d’offrir à Quoriano la retraite qu’il mérite. Moins allant lors de ses derniers parcours, il semble nous dire qu’il en a assez et qu’un nouvel engagement serait probablement celui de trop... De nos aventures communes, je retiendrai notamment nos deux sélections européennes et notre podium à Pau en 2014, mon seul au niveau cinq étoiles à ce jour. Je retiendrai surtout les sensations extraordinaires qu’il m’a procurées, la remise en question permanente qu’il m’a imposée, la relation singulière qui nous a liée en raison de sa très forte personnalité. Aussi doué que délicat et fin, il est de ces chevaux qui font évoluer leur cavalier à tous niveaux, y compris dans sa communication avec le cheval en général. L’IFCE m’ayant judicieusement permis de faire vivre Quoriano en extérieur depuis plusieurs années pour qu’il se sente mieux et collabore donc davantage, la transition avec sa nouvelle vie en pâture devrait se faire en douceur...”
En 2020 au haras de Jardy, Arnaud s’était confié à GRANDPRIX au sujet de la seconde jeunesse de Quoriano