Polo : premier titre national pour Mungo/La Roxana
Quinze jours après un flamboyant Open de France Engels & Völkers, les championnats de France de polo marquent la fin de la saison sur herbe. Ce rendez-vous a rassemblé douze équipes dans le Championnat (6-8 goals) et autant en Coupe de France (2-4 goals). Seule la finale du Championnat a pu se jouer dimanche, consacrant l’équipe deauvillaise de Mungo/La Roxana. La finale de la Coupe de France a dû être reportée en raison des intempéries.
Le titre s’est joué dans les prolongations au bout d’un extraordinaire suspens: alors que Sainte-Mesme menait, Mungo/La Roxana a égalisé sur pénalité en fin de match. Sur une autre pénalité, Pierre-Henri N’Goumou, auteur de sept goals et sacré meilleur homme du match, a arraché la victoire en prolongation. “Nous n’étions pas du tout favoris de cette finale et j’étais un peu absent en début de rencontre, mais je suis content de finir la saison sur ce titre avec Mungo après une année difficile, sans victoire. C’est la première fois que je joue avec Jules (Legoubin, ndlr), un joueur qui a beaucoup de mérite, un excellent coéquipier. Il nous a beaucoup aidés, redonnant une dynamique à l’équipe quand j’ai douté en début de match. Cette victoire est celle de tout un groupe, dont notamment Laetitia (Macaire, ndlr), notre manager.”
Pour le jeune Jules Legoubin, c’est le deuxième titre après celui de 2021 au sein de l’équipe Tedelou. Sa jument, la pur-sang Dimaie, a été nommée meilleur cheval de la finale. C’est d’ailleurs à ses partenaire quadrupèdes que Jules rend hommage en premier quand il évoque cette victoire. “Ce sont les chevaux qui importent le plus pour être compétitif dans un tel tournoi en octobre, en fin de saison. Pour cela, j’ai la chance d’être aidé par Édouard Carmignac. Dimaie est une Pur-sang de réforme que j’ai achetée 400 euros et éduquée moi-même. Elle avait beaucoup de caractère et s’est révélée en fin de saison il y a trois ans. Tout de suite, de grands joueurs comme Jeta Castagnola, Jero del Carril et même Talandracas ont voulu l’acheter, mais j’ai préféré la garder car je n’ai pas beaucoup de talent et préfère jouer sur des chevaux que j’aime bien et ne me posent pas de problème.” Choisissant et éduquant lui-même ses équidés, Jules Legoubin en a actuellement trente-cinq à l’entraînement. À l’hommage de Pierre-Henri N’Goumou, il répond: “Cela fait dix ans que je joue au polo, depuis mes débuts en 0-2 avec R&B Presse, et je n’avais jamais eu l’occasion de jouer avec Pierre-Henri, mais je savais que ça allait marcher, parce qu’il est un très bon compagnon d’équipe qui sait mettre de la folie dans le jeu et transmet l’envie de se donner à fond pour lui.”
Jules Legoubin est un peu le symbole de la jeune génération d’un polo français qui se porte bien avec la barre des neuf cents licenciés franchie cette année et la mise en place d’examens fédéraux, les maillets de bronze, d’argent et d’or visant à permettre aux nouveaux jeunes joueurs d’apprendre, d’évaluer leur progression et de trouver une motivation pour accéder à leurs premiers tournois. Sept titres sont décernés dans le cadre des championnats de France?: féminin, Juniors et de niveau moindre avec notamment le Challenge de France et le Critérium de France, dont les finales se disputeront le week-end prochain sur terrain fédéral de Courances, pour, cette fois-ci, une clôture définitive de la saison 2022 sur herbe.