Le 20 décembre, le Tribunal de la Fédération équestre internationale a rendu son verdict dans une affaire de dopage humain impliquant le complétiste suisse Felix Vogg. En effet, dans un communiqué, l’instance a expliqué qu’un échantillon prélevé sur l’athlète le 1^er juillet lors du CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle – soit le jour des tests de dressage et de saut d’obstacles – s’est révélé positif à la présence d’une substance prohibée de la catégorie des stimulants, dont le nom a été caviardé sur les documents rendus publics. On sait cependant que la molécule mise en cause fait partie des substances spécifiées, une catégorie créée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour les substances qui “permet[tent] potentiellement, dans des conditions définies, une réduction plus importante de la sanction lorsqu’un athlète est contrôlé positif.” C’est d’ailleurs pour cette raison que la FEI, signataire du Code de l’AMA, a pris la décision de ne pas suspendre provisoirement Felix Vogg à partir du 27 juillet, date où son infraction aux règles antidopage pour les athlètes humains lui a été notifiée.

Dans sa décision finale du 20 décembre, le Tribunal de l’instance régissant les sports équestres a finalement décidé de suspendre l’Helvète pour une période deux mois à compter du jour où le verdict a été rendu, ce qui ne devrait que peu impacter sa saison, puisque seuls deux concours internationaux de complet sont prévus sur le continent européen avant le 20 février, dont le cross indoor de Bordeaux. Par ailleurs, Felix Vogg a dû payer une amende de trois mille francs suisses et les frais de justice s’élevant à mille cinq cents francs suisses. Il a également été disqualifié du CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle, où il avait de toute façon été éliminé sur l’un des derniers obstacles du cross après une lourde chute avec Cartania.

Par ailleurs, le 16 décembre, le Tribunal de la FEI a rendu une décision “d’un commun accord” avec les parties prenantes dans une autre affaire de dopage. Celle-ci concernait la jument de huit ans Elijah Solam, testée positive au Stanozolol, un stéroïde anabolisant, lors de la CEI 1* de Fontainebleau qu’elle disputait avec le Bahreïni Khalifa Mubarak Salem le 14 octobre. L’entraîneur du cheval, Jameel Ebrahim Ramadhan, lui aussi bahreïni, a admis la violation des règles antidopage et en a accepté les conséquences. Il écope de dix-huit mois de suspension, desquels devront être déduits ses semaines de suspension provisoire. Il a par ailleurs été condamné à une amende de cinq mille francs suisses ainsi qu’à payer mille francs suisses de frais de justice.