Annoncée il y a deux jours sur les réseaux sociaux du Centre de performance équestre de la famille Glock, la mort de Glock’s Flirt de Lully, vainqueur de la finale de la Coupe du monde 2016, remonte en fait au mois de septembre, comme l’indique une publication parue sur le site de la structure début décembre, moment où ses propriétaires se sont “sentis prêts” à revenir sur sa disparition. Né en 2001, l’alezan enregistré au stud-book des chevaux de sport suisses était un fils de Florestan I et d’Envie de Lully, une descendante de Gauguin de Lully, performant au plus haut niveau sous la selle de Christine Stückelberger à la fin des années 1980.

Né chez Hans-Jakob Fünfschilling le mâle a été “formé jusqu’au niveau Grand Prix par Hartwig Burfeind” avant d’être découvert par ses futurs propriétaires à l’âge de neuf ans. L’année suivante, en 2011, il a fait ses débuts sur la scène internationale avec le Néerlandais Marcel Schoenmakers, directement au niveau Grand Prix. Ne dépassant jamais la barre des 70 % en sa compagnie lors des différentes compétitions régies par la FEI auxquelles il a pris part, l’alezan s’était tout de même imposé dans un Grand Prix lors du CDI 3* organisé en mars 2012 à Caselle di Sommacampagna, en Italie. Après un passage sous la selle de l’Autrichienne Timna Valenta-Zach, Glock’s Flirt de Lully a rejoint le Batave Hans-Peter Minderhoud, avec lequel il a remporté ses plus beaux succès.

C’est principalement sur le circuit hivernal de la Coupe du monde FEI que l’alezan s’est illustré. Outre sa victoire lors de la finale de la série à Göteborg en 2016 avec une moyenne de 82,357 % dans la Libre, il a également participé à l’ultime confrontation de ce circuit en 2015 à Las Vegas, terminant cinquième. Parmi ses autres principaux faits d'arme, on peut noter une deuxième place dans l’étape de Stockholm en 2014 et dans celle de Londres en 2016, où il avait déjà pris la troisième position l’année précédente. Surtout, le fils de Florestan I a remporté la manche de la Coupe du monde disputée à Stockholm en 2015 avant de signer un doublé à Bois-le-Duc en 2016 et 2017, terminant là sa carrière sur un beau score de 84,890 %. Victime “d’une blessure au tendon dont il ne s’est jamais totalement remis”, le mâle a en effet été mis à la retraite à l’âge de seize ans et a pu profiter des “vastes champs du Centre de performance équestre Glock” “durant une période merveilleuse de plus de cinq ans.” Cependant, “durant les dernières semaines de septembre 2022, il souffrait, il lui était difficile de se lever et il n’arrivait plus à manger”, peut-on lire sur le site de la structure. “Nous avons attendu et espéré que les vétérinaires pourraient l’aider, mais malheureusement cela n’a pas été possible”, et Glock’s Flirt a dû être euthanasié à l’âge de vingt et un ans, “entouré de ses soigneurs et de son ami humain, Hans-Peter Minderhoud.” Ce dernier a indiqué que le fils de Florestan I restait “le plus cher cheval et le plus loyal qu’[il ait] jamais eu l’honneur de monter.” “C’était un véritable ami à la maison et un vrai battant lors des concours.”