Los Angeles 2028 : le para-équestre confirmé au programme des Jeux

Tout comme l’équitation aux Jeux olympiques, bien qu’on ignore quelles disciplines seront de la fête, il y aura bien des épreuves para-équestres aux Jeux paralympiques de Los Angeles, en 2028. Sans surprise, il s’agira de para-dressage, seule discipline développée et un tant soit peu universelle, et figurant au programme des JP sans discontinuer depuis 1996. Le conseil d’administration du Comité international paralympique (CIP) a confirmé cette bonne nouvelle hier.

Le para-dressage figurera aux côtés de vingt et un autres sports. Les Jeux paralympiques se tiendront du 15 au 27 août 2028, après les Jeux olympiques, prévus du 14 au 30 juillet. Si elle a déjà accueilli deux fois les JO, en 1932 et 1984, la Cité des Anges recevra ses premiers Jeux paralympiques.

Pour rappel, comme aux JO, cavalières et cavaliers concourent sur un pied d’égalité et sont gradés en fonction de leur niveau de handicap. Les personnes ayant des capacités fonctionnelles et des profils similaires sont regroupées en cinq grades de compétition (I à V). Le couple doit présenter des reprises au pas en Grade I. Le trot est ajouté aux Grades II et III, et le galop aux Grades IV et V. Chaque duo doit suivre un suivre un texte précis, à l’exception de la Reprise Libre, qui fait l’objet d’un enchaînement spécifique de figures et qui est exécutée en musique.

“Nous sommes très fiers de voir le para-dressage inclus au programme paralympique de 2028”, se réjouit Sabrina Ibáñez, secrétaire générale de la FEI et présidente de l’Association pour les sports paralympiques (APSO). “Forts d’une longue tradition équestre, les États-Unis sont devenus au fil des ans un pays dont l’excellence équestre est reconnue sur la scène internationale. Par ailleurs, Los Angeles, avec ses montagnes de Santa Monica en superbe toile de fond et ses installations de compétition et d’entraînement ultramodernes, est le lieu idéal pour les Jeux paralympiques. Mais Los Angeles est aussi une ville fortement engagée en faveur de la diversité et de l’inclusion, ce qui est également une priorité pour notre Fédération internationale. L’équitation a toujours été un sport accessible, et la communauté para connaît parfaitement l’immense pouvoir du cheval pour les personnes handicapées. Les Jeux paralympiques de Tokyo ont marqué un tournant pour notre sport, avec des scores plus élevés que jamais et une augmentation du degré de difficulté des épreuves. Le fait qu’il n’y ait pas eu un seul cheval d’école présent à Tokyo témoigne en soi de la croissance et du développement de ce sport. Nous espérons que le para-dressage atteindra des sommets encore plus élevés à Los Angeles et que les personnes qui viendront voir le para-dressage en direct repartiront avec une certaine compréhension de la passion qui anime notre sport.”

La FEI a été l’une des premières instances sportives internationales à régir et réglementer le para-sport à l’échelle mondiale, parallèlement à ses disciplines valides, lorsque celui-ci a rejoint ses rangs en 2006. Le comité para-équestre a été créé en 2006 lorsque la gouvernance du para-équestre est passée du CIP à la FEI. À la même époque, la FEI a également créé le comité des athlètes pour toutes les disciplines de la FEI (valides et para), dont le Britannique Sir David Lee Pearson, médaillé d’or paralympique à quatorze reprises, est devenu le premier président. Au fil des années, le para-équestre s’est davantage intégré dans les structures de gouvernance et aux championnats du monde de la FEI, ce qui a permis son développement progressif.

Lors de l’assemblée générale 2020 de la FEI, le président du comité para-équestre est devenu un membre votant du conseil d’administration de la Fédération, “ce qui garantit que ce sport ait sa place dans les discussions aux côtés des disciplines valides”, se félicite la FEI. D’autres initiatives liées à la gouvernance, incluses dans les cahiers des charges de la FEI en matière de candidature à l’organisation d’un événement, exigent que les championnats mondiaux et continentaux pour les athlètes para et valides soient organisés au même endroit. “Un manuel est en cours de création par la FEI pour aider les comités d’organisation à planifier l’accessibilité des manifestations équestres”, ajoute la FEI. “De plus, les départements de solidarité et de para-dressage de la FEI ont travaillé ensemble à la création de la série FEI Para Dressage World Challenge, un programme de développement en place depuis le 1er janvier 2023. Cette série vise à donner aux athlètes, qui ne peuvent pas participer à des événements internationaux pour des raisons financières ou géographiques, la possibilité de participer à des événements dans leur propre pays. Ces compétitions sont en place pour aider les fédérations nationales à développer le para-dressage et à combler le fossé entre compétitions nationales et internationales de premier niveau. Si ces initiatives pyramidales ont été importantes pour le développement du para-équestre au sein des structures de la FEI, elles ont également eu un impact positif sur les attitudes générales envers le handicap et l’inclusion au sein de la communauté équestre plus généralement”, conclut le communiqué.