La FEI demande un alignement des sanctions en courses hippiques en cas de dopage
Face à la possibilité pour un entraîneur suspendu pour dopage dans une discipline équestres de continuer à exercer librement dans le domaine des courses hippiques, la Fédération équestre internationale (FEI) souhaite convenir d’un accord de reconnaissance des sanctions appliquées avec les instances de législation des courses.
Cette décision fait suite à la récente suspension provisoire par la FEI d’Ismail Mohammed, entraîneur de chevaux d'endurance et de courses hippiques aux Émirats arabes unis. Depuis la sanction tombée le 3 février dernier, Ismail Mohammed a tout de même pu présenter seize chevaux en course de plat. Dans un autre cas récent, les instances dirigeantes n’ont pas pu intervenir lorsqu’un entraîneur d’endurance provisoirement suspendu par la FEI a fait réenregistrer certains de ses chevaux auprès d’un entraîneur qui purgeait simultanément une interdiction de deux ans infligée par les autorités des courses pour dopage.
“Bien que la FEI coopère largement avec les différentes autorités hippiques sur une série de questions par le biais de l'IHSC (International Horse Sports Confederation), les systèmes de sanction ne sont pas alignés et il n’existe actuellement aucune disposition pour la reconnaissance mutuelle des celles-ci. La FEI examinera les aspects juridiques de la reconnaissance et de l’application potentielles des sanctions entre la FEI et les autorités des courses et en discutera avec l'IHSC lors de sa prochaine réunion”, a déclaré un porte-parole de l’instance au média canadien Horsesport.com.
L’initiative de la FEI a été saluée par World Horse Welfare (WHW), l’organisation conseillère officielle de la FEI et de l’autorité de régulation des courses hippiques en Grande-Bretagne. Le directeur général de WHW, Roly Owers, a déclaré que le scénario actuel relevait d’un “non-sens total”, ajoutant que “tout dispositif de règlementation doit placer le bien-être des équidés au centre de son approche. Cela ne peut tout simplement pas être le cas si un sport permet à quelqu’un ayant compromis de manière répétée le bien-être des équidés de continuer à le faire. S’il existe des obstacles juridiques à la prise de telles mesures, il faut les modifier, car l’inaction est aussi indéfendable qu'inacceptable”.