L’équipe de France d’endurance pourrait bien être finalement sacrée championne du monde. Médaillé d’argent sur le terrain le 25 février dernier à Bouthieb, aux Émirats arabes unis, le collectif tricolore, mené par Jean-Michel Grimal, pourrait récupérer l’or en raison du contrôle positif d’un cheval courant sous pavillon de Bahreïn. En effet, selon les documents de suivi de la Fédération équestre internationale (FEI), Hera Durances, dix-huitième à Bouthieb sous la selle d’Abdulrahman Mohammed al-Zayed, aurait été testée positive au stanozolol, une substance anabolisante, et au métabolite 16-bêta-hydroxystanozolol, interdits en compétition.

De façon conservatoire, la jument Anglo-Arabe de onze ans, née et formée en France, est privée de toute compétition jusqu’au 19 mai 2023. Son cavalier ainsi que son entraîneur, Muhammad Abbas Khalid, également ressortissant du petit royaume du Golfe persique, sont eux aussi suspendus provisoirement en attendant les prochaines étapes de la procédure disciplinaire conduite par le tribunal de la FEI. Ils sont naturellement présumés innocents, et ils peuvent tout à fait demander l’analyse de l’échantillon B du prélèvement sanguin de la jument. À moins d’un vice de procédure, si celui-ci s’avérait positif, le couple serait disqualifié, ainsi que l’équipe bahreïnie, ce qui redonnerait alors la médaille d’or à la France, représentée par Virginie Atger (Raya de Jalima), Vincent Gaudriot (Bum Baya d’Aqui), Clémentine Chaud (Winaruz el-Djin), Philippe Tomas (Biwaka de Chalendrat) et Justin Mourou (Dragueuz D Pacouli).