Corentin Pottier: “Nous avons une équipe de France forte”
Après avoir obtenu une moyenne de 71,369% dans le Grand Prix du CDIO 5* de Compiègne hier, Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard, derniers équipiers Français dans la Coupe des nations isarienne aujourd'hui, ont conclu leur Libre avec un score de 75,020%. Voici la réaction du cavalier de Pamfou Dressage:
“J'ai eu un vrai sentiment de puissance sur cette reprise, c’était super! Je pense que la faute à la fin du trot allongé (où le fils de Totilas est parti au galop, ndlr) était liée à un excès d’engagement, comme l’on dit dans les sports collectifs (rires). Mon cheval a été super du début à la fin de notre prestation. Il était moins débordant d’énergie qu’à Fontainebleau, mais plus à mon écoute. Il faut aussi dire que cela prend du temps de caler une reprise libre. Nous présentions la nôtre pour la cinquième fois de l’année aujourd’hui, et nous sommes encore en période d’ajustement, mais je suis vraiment content de mon cheval.
Après l’étape de la Coupe du monde de Bâle, en janvier, où j’ai obtenu pour la première fois plus de 72% sur le Grand Prix et 76 % sur la Libre, le plus dur était de reproduire ces performances. J’ai désormais l’impression d’avoir trouvé une certaine régularité dans cette gamme de performances. Hier, c’était d’ailleurs incroyable, puisque je suis sorti à 71,369% malgré ma faute (dans le zig-zag d’appuyers au galop, ndlr), et nous étions quand même déçus. À l’heure actuelle, j’ai encore des reprises où je trouve que le piaffer est meilleur que d’habitude, d’autres ou je me dis cela pour le galop. Je pense que quand tout sera mis bout à bout, si cela arrive, nous atteindrons des scores vraiment plus hauts. J’espère que cela viendra d’ici quinze mois (sourire).
En tout cas, je ne veux pas aller chercher des points à tout prix. En regardant ma reprise de Bâle, je me suis rendu compte que ce que j’avais montré là-bas était juste et techniquement correct, sans qu’aucune partie de notre présentation ne soit vraiment extraordinaire. Je veux donc continuer sur cette voie, et lorsque tout sera parfait techniquement, l’expression et l’activité iront de pair avec le reste.
Quant à l’équipe de France, j’avais déjà la chance de faire partie du collectif tricolore l’année dernière, et nous avions tous été évalués à 67% environ sur le Grand Prix. Cette fois, nous avons tous dépassé les 70%, et avons même été deux à atteindre les 71% (Pauline Basquin et lui-même, ndlr). C'est donc une marche énorme que nous avons franchie! De plus, il y a d'autres très bons chevaux qui arrivent sous selle française, comme celui d’Arnaud (Serre, James Bond de Massa, ndlr). On peut aussi parler de Camille (Judet-Chéret, sa compagne, qui a dépassé les 70% dans le Grand Prix du CDI 3* de Compiègne avec Herelja Higgins, ndlr) ou bien de Habana (Libre A, le cheval avec lequel Morgan Barbançon Mestre a obtenu 71,565% lors du Grand Prix du CDI 5* de Fontainebleau, ndlr). Je pense donc que nous avons une équipe de France forte, qui montre une vraie belle équitation. Il y a un élan très positif, avec une super cohésion de groupe. Nous aimons tous nous retrouver en concours, et cette atmosphère est pour moi très importante, car même si notre sport est individuel, cela donne envie de se dépasser encore plus.”