Adieu, Hildago de l’Île
Alors même que Nicolas Touzaint avait partagé il y a deux jours une photo de ses deux anciens cracks, Galan de Sauvagère et Hildago de l’ïle, profitant ensemble de leur retraite, le deuxième cité nous a quittés hier.
Mort à l'âge de vingt-huit ans, le fils d'Uri du Longbost est le seul cheval à avoir remporté le mythique CCI 5*-L de Badminton sous selle française! Outre ce triomphe dans la plus célèbre des classiques anglaises en 2008, le hongre avait également offert la victoire dans le CCI 5*-L de Pau l'année précédente à son cavalier. À sept ans, déjà, le Selle Français était devenu champion de France puis champion du monde de sa génération. En partie en raison de la présence du crack Galant de Sauvagère au sein des écuries de Nicolas Touzaint durant les années où il s'y trouvait lui-même, le bai n'a participé "qu'à" trois championnats majeurs dans sa carrière: les Européens de Blenheim, en 2005, où il faisait partie de l'équipe de France médaillée d'argent, puis les championnat du monde d'Aix-la-Chapelle, l'année suivante, et enfin les Jeux olympiques de Londres, en 2012, où il avait réalisé la meilleure performance tricolore en concluant la compétition au dix-septième rang individuel. Également vainqueur du CCI 4*-S de Vittel en 2003, il terminait deuxième au même endroit l'année suivante ainsi que dans le CCI 4*-S de Fontainebleau en 2006 et dans le CCI 4*-L de Saumur en 2005. Là-bas, Hildago était également monté sur la troisième marche du podium l'année d'après; une position qu'il avait également occupée à l'occasion du CCI 4*-S d'Aix-la-Chapelle en 2007. Le petit-fils du Pur-Sang Trio à la longévité en compétition remarquable avait pris sa retraite à dix-huit ans, en 2013, quelques mois après avoir encore été sacré champion de France Pro Élite à Pompadour.
“Il y a des chevaux pas comme les autres, s’est ému Nicolas Touzaint sur ses réseaux sociaux aujourd’hui. Hildago de l’Île en était un… J’étais si fier de vous montrer cette photo de lui et de son compère (Galan de Sauvagère, ndlr) il y a quelques jours. Mais quarante-huit heures plus tard, il s’est éteint. Le jour même du cross de Badminton [...]…faut il y voir un signe! Jour pour jour, quinze ans après cette victoire mythique. Il aura été hors du commun jusqu’au bout, un physique en béton, un mental hors norme, une gentillesse sans limite. Je lui dois tant…je ne l’oublierai jamais. À bientôt mon Toto.”