Quinze contrôles positifs à la CEI 2* d’Al-‘Ula
La CEI 2* d’Al-‘Ula a donné lieu à quinze contrôles antidopage positifs, le 3 mars en Arabie saoudite, selon les données publiées ces derniers jours par la Fédération équestre internationale (FEI). On compte huit violations des règles encadrant la médication contrôlée, avec une seule substance détectée. Cela concerne six cavaliers saoudiens, un Omanais et une Allemande. Ceux-ci ont donné lieu à des amendes mais pas au retrait du classement et des dotations obtenues sur place. Et l’on compte sept contrôles positifs à plusieurs substances dites “contrôlées”, ce qui a entraîné cette fois une disqualification, une suspension automatique de deux mois des chevaux et une suspension provisoire des entraîneurs et cavaliers mis en cause, sauf dans deux cas. On compte ici six pilotes saoudiens et un Chilien.
Selon les données recueillies par le lanceur d’alerte Jacques Nardin, trente contrôles auraient été menés à Al-‘Ula, ce qui signifierait qu’un sur deux se serait révélé positif. Quoi qu’il en soit, rapporté au nombre de deux cent quatre partants, ces quinze positifs représentent 7,35%. “La crainte d’être pris lors d’un contrôle ne fait plus peur, ce qui prouve l’échec du système fondé sur la simple surveillance des tests en compétition”, déplore ce vétérinaire français autrefois très impliqué dans les contrôles antidopage, avant d’être mis à l’écart par la Fédération nationale des courses hippiques et plus récemment par la FEI.
Seuls soixante-deux couples ont fini cette CEI 2*, soit à peine plus de 30%, ce qui est médiocre par rapport aux ratio habituels. Longue de 120km et dotée de près de 2,8 millions d’euros, une somme record pour une CEI 2*, cette épreuve a été remportée par Mohamed Abdülhamid al-Hashemi, cavalier représentant Bahreïn, en selle sur Leon, un hongre de onze ans né en Afrique du Sud et appartenant à l’équipe royale d’endurance du Bahreïn. Le couple a terminé à une vitesse moyenne de 20,7km/h.
Cet événement, lancé en 2019, déjà marqué par plusieurs affaires de dopage et associé à nombre de compétitions sportives, concerts et autres expositions, s’inscrit dans un plan global de développement touristique de cette région du pays, riche en patrimoine naturel et archéologique. Celui-ci est financé à très grands frais par la monarchie absolue au pouvoir dans le royaume, qui cherche à changer son image internationale et attirer positivement l’attention, à l’image du mouvement à l’œuvre depuis de nombreuses années aux Émirats arabes unis et au Qatar. L’an prochain, Riyad, capitale saoudienne, accueillera d’ailleurs les finales des Coupes du monde de saut d’obstacles et de dressage.