Jens Fredricson : “Moi aussi, j’aime mon cheval autant que ma femme!”
Voici la réaction du Suédois Jens Fredricson, deuxième du Grand Prix Rolex du CSIO 5* de Rome avec Markan Cosmopolit, hier en Italie: “Je suis un homme heureux, un Suédois fier d’avoir performé avec un cheval Suédois, tout comme les deux cavaliers avec lesquels je partage le podium de ce Grand Prix: André (Thieme), Allemand qui s’est imposé avec une jument Allemande, et Stephan (de Freitas Barcha), Brésilien qui s’est classé troisième avec une jument Brésilienne. Markan Cosmopolit est un cheval dont j’ai fait la connaissance à l’école d’équitation de Strömsholm (équivalent suédois du Cadre noir du Saumur, ndlr). Il avait été acheté à trois ans, et nous l’avions jugé trop caractériel, alors je l’ai revendu à plusieurs propriétaires, en leur disant que je pouvais essayer de le monter un moment, puis le revendre pour acheter d’autres chevaux plus jeunes pour l’école. Je l’ai finalement conservé et, à neuf ou dix ans, il s’est avéré pas si mauvais que cela! L’affixe Markan lui a été attribué en référence à la cafétaria de l’école de Strömsholm, héritée d’un ancien régiment de cavalerie, qui se nomme Markan ou Strömsholms Marketenteri (ce que l’on peut traduire par épicerie de Strömsholm, ndlr). Derrière cette entité se trouvent des gens pas riches, qui ont tous contribué à leur niveau à l’achat de ce cheval et aux succès que je rencontre avec lui. Il a maintenant douze ans et je le considère comme le cheval de ma vie. Moi aussi, je l’aime autant que ma femme (le sourire aux lèvres, le Suédois fait ici référence à la déclaration d’amour d’André Thieme à Chakaria, ndlr), ce que je n’ai encore jamais révélé à mon épouse. C’est un peu effrayant, mais c’est vrai! C’est un cheval fantastique avec lequel j’entretiens une relation très spéciale.
En hiver, Markan Cosmopolit est déferré, parce que nous ne sautons que sur des pistes en sable, mais pas en été. Cette année, presque tous les beaux concours se déroulent sur des pistes en herbe. (Après avoir repris la compétition à Arezzo, ndlr), il y a Rome, puis prochainement La Baule, Aix-la-Chapelle, Falsterbo, peut-être Wolvertem puis Milan pour les championnats d’Europe, si nous sommes sélectionnés, et pourquoi pas Calgary pour le Spruce Meadows Masters. C’est le sport que j’adore, et il se dispute sur herbe. Non seulement c’est beau, mais c’est ce qu’il y a de mieux pour les chevaux. Et je dois dire que cette piste de Rome est vraiment l’une des plus belles au monde.”