Thierry Touzaint: “Nous courrons un peu dans notre jardin”
Ces dix derniers jours, les six cavaliers français sélectionnés pour les championnats d’Europe de concours complet qui auront lieu au Pin-au-Haras la semaine prochaine étaient réunis avec le staff fédéral à Saint-Martin-de-Bréhal pour leur traditionnel stage de préparation. Sélectionneur de l’équipe de France, Thierry Touzaint a livré ses impressions hier lors d’une demi-journée dédiée à la presse:
“Pour le moment, ce stage s’est plutôt très bien passé. Nous avons une très belle équipe, motivée, avec deux cavaliers d’expérience (Karim Laghouag et Nicolas Touzaint, ndlr) entourés de quatre plus jeunes (Stéphane Landois, Gireg Le Coz, Héloïse Le Guern et Gaspard Maksud, ndlr). L’ambiance est bonne, les gens ont vraiment envie de performer et nos cavaliers sont ravis d’être ensemble ainsi que de disputer des championnats d’Europe en France, même si c’est un vrai défi. Je pense que nous sommes prêts pour cette échéance et maintenant, j’espère que nous n’allons pas passer à côté car les couples sélectionnés sont méritants et très réguliers depuis deux saisons. Je serais donc vraiment déçu si nous ne réalisions pas une belle performance.
Christoph Hess (intervenant auprès de l’équipe de France de concours complet en dressage depuis le début de l’année, qui est venu à Saint-Martin-de-Bréhal à deux reprises durant ce stage, ndlr) a surtout fait travailler les cavaliers sur le fonctionnement de leurs chevaux, en leur demandant de les garder bien devant eux. Ils sont toujours un peu timides et ont un peu peur de faire des fautes durant leur reprise. Il les habitue à prendre des risques et j’espère que le gros plus qu’apporte Christoph va payer aux championnats. En tout cas, nous avons vu les chevaux vraiment évoluer au fil de la saison.
Quant au stage, nous avons eu une météo assez capricieuse mais je suis normand, alors la pluie me dérange beaucoup moins que certains cavaliers venant de régions un plus chaudes. Pour nos chevaux, ce n’est pas plus mal que nous ayons eu cette météo et de toute manière, il faut s’adapter à toutes les conditions. Si au Pin, il fait mauvais, il faudra bien que nous soyons tout de même capables de performer, et les Anglais sont plus habitués que nous au mauvais temps, alors c’est un très bon entrainement. Nous n’avons pas eu l’occasion d’aller voir le cross des championnats, et de toute manière il fallait que le chef de piste (Pierre Le Goupil, ndlr) fasse son travail, mais nous connaissons le site par cœur. Nous courrons tout de même un peu dans notre jardin, la semaine prochaine! Concernant le sol, je sais qu’il a fait très sec au Pin, comme partout, en mai et juin, donc les pluies qui sont tombées récemment sont quasiment de l’eau bénite pour le terrain.Il ne faudrait pas que cela devienne comme en 2014 (où la météo avait rendu les conditions difficiles pour le cross des Jeux équestres mondiaux, ndlr) et qu’il y ait trop d’eau, mais on part de loin. De plus, la météo devrait être meilleure la semaine prochaine et comme c’est très vallonné, à part des bas-fonds, les collines ont plutôt tendance à avoir un sol un peu ferme. Pour le moment, je ne suis pas inquiet du tout.”