CDI 3* Crozet : Matthias Alexander Rath en ouverture
Les vingt-neuf cavaliers engagés dans le CDI 3* organisé, entre autres labels, à Crozet ce week-end, se sont retrouvés pour présenter leur Grand Prix ce vendredi après-midi et ont dû braver une météo peu clémente, pour cause de vents forts et d’averses importantes. L’Allemand Matthias-Alexander Rath s’est finalement largement imposé devant la Belge Larissa Pauluis et le Suédois Patrik Kittel.
Passé en fin d’épreuve, Matthias Alexander Rath a bénéficié d’une accalmie météorologique et n’a pas failli dans la qualité de sa présentation. En selle sur Destacado (Han, Desperados x Londonderry), il a en effet déroulé un Grand Prix sans faute majeure, mais avec de réels points forts comme les allongements, en particulier au pas, ainsi que les changements de pied aux deux temps. “Je suis particulièrement satisfait de cette reprise car le dernier concours auquel nous avons participé, à savoir le championnat d’Allemagne, à Balve, ne s’est pas vraiment déroulé comme je le souhaitais”, a déclaré le cavalier du Schafhof après sa prestation évaluée à 75% tout juste. “Nous avons beaucoup retravaillé et à force d’entraînements, nous avons sécurisé le travail au galop, le passage mais aussi le piaffer. Je suis d’abord très content car le travail a payé, mais aussi parce que les mouvements ont été joliment réalisés.”
L’ancien partenaire de Totilas a devancé Larissa Pauluis et First Step Valentin (West, Vitalis, Fidermark), qui sont sortis de piste avec 72,500% grâce à une reprise très homogène. La troisième place est revenue à Patrik Kittel, accompagné de Galleria’s Bohemian (West, Bordeaux 28 x Samarant), qui vient d’arriver sous sa selle. Très attendu avec l’ex-monture de Cathrine Dufour, le Suédois a présenté un travail très ample, des passages et piaffers très appréciés et des pirouettes réussies avec le hongre de treize ans. Deux incompréhensions ont malgré tout entaché la première sortie du nouveau couple, puisque l’alezan brûlé a pris peur d’un parapluie en sortie de son premier trot allongé et que le premier piaffer, juste à la suite de ce désordre, ainsi que la transition dans le passage, ont été très tendus. Le duo a finalement été évalué à 71,652%.
Venue en voisine avec Boléro (KWPN Johnson Tn x Vincent), Morgan Barbançon a signé la meilleure performance française en terminant quatrième avec une moyenne de 69,717 %. Autrice d’une faute dans le zig-zag d’appuyers au galop, la cavalière a, en revanche, présenté notamment de belles pirouettes. Malgré son bon classement, elle s’est estimée “peu satisfaite de sa prestation d’aujourd’hui”, expliquant que “Boléro n’était pas vraiment avec [elle], et même si la météo n’était pas favorable, cela n’explique pas tout. Ma faute dans le zig-zag vient du fait qu’il a pris peur sans raison identifiée. Certes, il y a eu de bons moments, avec des pirouettes réussies, un bon pas rassemblé, et une partie du galop qui n’était pas mauvaise, mais je suis déçue. Ce n’est pas un cheval facile, et je dois constamment composer avec lui. Nous sortons de piste à 69,7%, et je sais qu’il vaut mieux que cela. Je vais faire en sorte que, malgré ses dix-sept ans, il aille chercher ses points, même si mon avenir n’est pas avec lui!”