Alexandre Ayache: “Nous aurions signé avant de venir pour sortir à 71,584%”
Ouvreur de l’équipe de France aux championnats d’Europe de dressage de Riesenbeck, Alexandre Ayache a réalisé une belle performance avec Holmevangs Jolene. Tous deux ont présenté une reprise solide, qui leur a permis d’obtenir la moyenne de 71,584% malgré une faute dans les changements de pied au temps et de pointer au quatrième rang juste après la première rotation des équipes. Voici la réaction du cavalier du Sud de la France, qui semble pouvoir prétendre à une qualification pour le Grand Prix Spécial, ouvert aux trente meilleurs, avec son résultat du jour:
“Jolene a vraiment fait son travail, comme toujours. Elle est géniale car elle répète les performances. Le petit accrochage dans les changements de pied au temps est clairement de ma faute: comme je les sentais super bien, j’ai essayé d’aller chercher un peu plus de points, et j’aurais mieux fait de m’abstenir. Les consignes du chef d’équipe (Jean Morel, ndlr) étaient de ne pas mettre de pression à la jument afin de sécuriser un score pour le collectif. C’est ce que j’ai essayé de faire du mieux que j’ai pu et bien sûr, nous aurions aimé obtenir un meilleur score, mais nous aurions signé avant de venir pour sortir à 71,584% avec une faute! L’important était d’enlever de la pression aux équipiers suivants, dont Arnaud (Serre, ndlr), qui monte un tout jeune cheval (James Bond de Massa, l’un des trois participants à ces championnats d’Europe âgés de neuf ans seulement, ndlr), et je n’aurais de toute façon pas pu faire beaucoup mieux en respectant les instructions données. Si je suis qualifié pour le Grand Prix Spécial, ce sera la cerise sur le gâteau, mais même sans cela, je me régale du gâteau! Le but en venant ici n’était pas d’entrer dans le Spécial, mais bien d’essayer de construire l’équipe du mieux possible. Malgré les tumultes de ces derniers jours (le cavalier fait ici référence aux procédures lancées par Corentin Pottier en raison de sa non-sélection pour cette échéance, ndlr), l’ambiance est très bonne au sein de l’équipe de France. On comprend la frustration de certains, mais il faut que tout le monde reste honnête et raconte tout jusqu’au bout. L’avant-championnat a été un peu compliqué car nous ne savions pas à quelle sauce nous allions être mangés.”