Éric Lamaze reconnaît une “petite erreur” mais assure “ne pas être en bonne santé”
Depuis le milieu de la semaine dernière, de faux certificats médicaux présentés devant un tribunal de l’Ontario ont remis Éric Lamaze au centre de l’actualité et des conversations de la communauté équestre, certaines personnes allant jusqu’à remettre profondément en doute l’état de santé du Canadien. Après quelques jours de silence, le champion olympique de 2008 et médaillé de bronze des Jeux de 2016 a répondu aux questions de Kerry Gillespie, une journaliste du Toronto Star. Dans un article publié hier, l’ancien cavalier de Hickstead, Fine Lady V et tant d’autres grands gagnants internationaux admet avoir commis “une petite erreur” en présentant de faux documents médicaux au tribunal pour tenter de retarder une procédure judiciaire. Pour autant, il insiste sur le fait qu’il a bel et bien été atteint d’un cancer, et se dit blessé qu’on puisse remettre cela en doute. “Ai-je été trompeur ici et là pour protéger certains médecins et protéger ceci et cela? Bien sûr que oui”, énonce-t-il de façon énigmatique.
Il assure que ses faux certificats médicaux n’ont jamais été destinés à être utilisés devant ce tribunal de l’Ontario, mais à reporter une audience dans le cadre d’une procédure américaine ayant gelé ses comptes bancaires. “Je ne suis pas en bonne santé, c’est tout ce qu’il y a à dire. Je ne suis plus que 40% de ce que j’étais. Les gens devraient être désolés que je sois 40 % de ce que j’étais et ne pas s’inquiéter de savoir si j’ai un cancer ou non”, argue-t-il, ajoutant qu’il ne pourra pas présenter de certificat médical en bonne et due forme. “Ce n’est pas possible. Cela n’arrivera pas. Mes médecins font leur travail – ils m’ont déjà sauvé la vie tant de fois – mais ils ne partagent pas les détails de quoi que ce soit”, a-t-il déclaré. “Pendant cinq ans, les gens m’ont vu jaune, vert, m’effondrer, vomir. Ce devrait être une preuve suffisante. C’est dommageable pour moi, pour ma santé, d’être mis en doute. […] Je suis vraiment fatigué de tout cela, pour être honnête. Je dois terminer tous ces procès, je dois faire ci, je dois faire ça, régler quelques détails. Ensuite, je crois que je conserverai une dizaine de chevaux, un cavalier et deux palefreniers, et que je partirai. Je serai au bord de la mer, sur mon bateau, à me détendre et à profiter de la vie”, conclut Éric Lamaze.