Paris 2024 : Anne Prain présidera le jury de para-dressage
Anne Prain, juge internationale 4* de para-dressage, présidera le jury des épreuves équestres des Jeux paralympiques de Paris 2024. La Française officiera en compagnie de l’Australienne Suzanne Cunningham, de la Néerlandaise Ineke Jansen, du Belge Freddy Leyman, du Britannique John Robinson et de l’Américaine Kristi Wysocki, l’Italienne Katherine Lucheschi ayant été nommée juge de réserve. Le Dr allemand Jan Holger Holtschmit sera délégué technique, et la Britannique Julie Whatley, cheffe des commissaires au paddock. L’Allemand Marco Orsini et le Norvégien Kjell Myhre composeront le panel de supervision.
Anne Prain a évidemment exprimé sa très grande satisfaction: “J’étais au septième ciel quand j’ai reçu la lettre de nomination. Avec un peu de recul, je vois cela comme la consécration de plus de quarante-trois ans de jugement, dont vingt-trois en para-dressage. Depuis que j’officie en para-dressage, j’ai eu la chance de juger tous les championnats du monde et d’Europe, ainsi que tous les Jeux paralympiques depuis 2008. La pression est différente de celle des Jeux olympiques du fait d’une médiatisation moindre et d’un esprit résolument positif, ce qui est formidable. Pour la première fois, nous serons supervisés, comme en dressage. Les championnats d’Europe de Riesenbeck nous ont permis de tester ce concept, appliqué pour la première fois officiellement à Paris.”
“Je me prépare déjà techniquement à cette présidence. Il est nécessaire de juger beaucoup, et de bien maîtriser le règlement afin de pouvoir réagir très rapidement. Il importe aussi d’envisager toutes les situations possibles pour éviter d’être prise au dépourvu. En ce sens, grâce à la Fédération française d’équitation, j’ai suivi une formation ouverte aux arbitres de toutes disciplines. Par exemple, Éric Blondeau, célèbre préparateur mental, y est intervenu, insistant sur le fait qu’on ne peut pas avoir peur quand on se prépare à tous les aléas. Il s’agit ensuite d’être concentrée, de tout préparer soigneusement et d’être ouvert à tout. Il y a un vrai travail de préparation, d’aide et d’ouverture aux autres. Le jugement est avant tout un travail d’équipe. En France, nous avons beaucoup progressé grâce à cet état d’esprit. Le juge gagne en sérénité, et juge mieux. De plus, j’ai l’avantage de bien connaître les autres membres de ce jury. J’en ai eu certains en cours, comme Suzanne Cunningham et Kristi Wysocki”, ajoute-t-elle.
“Cet événement va être unique dans la vie des athlètes. Je pense à ceux qui vivent avec des maladies évolutives et peuvent parfois passer de grade V à Grade II comme l’on a déjà vu. S’ils sont prêts à un moment donné, ils veulent profiter de cette expérience, ne sachant pas de quoi demain sera fait. Pour les juges, c’est un peu semblable. Nous sommes seulement six à avoir été nommés sur le panel des internationaux de niveau 4. Je ne jugerai qu’une fois dans ma vie à Paris, et certains collègues n’auront jamais cette chance! Je vais donc en profiter!”, conclut-elle.
Les épreuves de para-dressage des Jeux de Paris 2024 prendront place dans les jardins du château de Versailles, du 3 au 7 septembre 2024.