Voici de Julien Épaillard, qui a signé un sans-faute avec Dubaï du Cèdre, permettant à la France de se qualifier pour la grande finale des Coupes des nations Longines de Barcelone dimanche: 

“Il fallait faire un sans-faute et nous l’avons fait! Avant que je ne m’élance, je ne savais pas vraiment quel tempo je devais adopter car nous n’avions pas eu le temps d’analyser le chronomètre du dernier Espagnol (la France était à égalité de points avec le Mexique, finalement neuvième, et le total des chronomètres allaient faire la différence, ndlr). Du coup, dans le doute, j’ai essayé de serrer mon tracé, notamment devant le mur et les deux ou trois obstacles que Dubaï saute bien d’habitude. J’ai quand même soigné la fin du parcours, notamment le double de verticaux qui a été très fautif. 

En tout cas, ma jument a encore sauté de manière incroyable! Elle n’a disputé aucun concours depuis les championnats d’Europe de Milan début septembre, et elle n’a rien oublié! Certains chevaux prennent automatiquement la mesure des parcours qu’ils sautent, ce qui est le cas de Dubaï. J’ai vraiment l’impression que depuis Milan, elle a grandi. Nous nous connaissions mieux eet elle se connaît sûrement mieux elle-même aussi. 

C’est vrai que l’histoire avec Donatello d’Auge (que le Normand aurait dû monter à Barcelone, lire ici), ça aurait pu me décontenancer un petit peu, mais j’ai la chance d’avoir deux cracks dans mes écuries. Normalement, il était plus en condition que Dubaï après avoir sauté à Opglabbeek et Rome, mais visiblement cela n’a pas influé sur le résultat. Des fois, il faut laisser faire le destin. À la place, Donatello sautera le Grand Prix de demain! Et peut-être que cette histoire permettra de soulever des débats au sujet des inspections vétérinaires…”