ChM A-2 Le Pin : la France deuxième derrière la Hongrie

Il était très attendu et il n’a pas déçu! Hier, aux championnats du monde d'attelage à deux chevaux, le triple tenant du titre Martin Hölle a tout simplement éclaboussé la piste du PISE de son talent. Les cinq juges du test de dressage l’ont placé en tête des quatre-vingt-douze concurrents au terme des deux premières journées de compétition. Il a même été le seul à passer sous la barre des quarante points! Les Hongrois se sont eux installés en tête dans le classement par équipes grâce à la performance de Kristof Osztertag, qui a terminé troisième. La France s’en sort plutôt bien, avec le numéro un Franck Grimonprez qui pointe en seconde position, tandis que son coéquipier François Dutilloy figure au huitième rang. Par équipes, les Bleus sont pour l'instant deuxièmes.

“Nous avions dans l’équipe de France un certain nombre de chevaux pas encore tout à fait prêts, et les choses ne se sont pas passées comme on l’espérait”, a réagi Félix-Marie Brasseur, sélectionneur des Bleus. “Les juges, à mon avis, ont été plus durs le premier jour que le deuxième. La faute n’est toutefois pas à remettre sur les juges; nous devons juste être meilleurs! Franck a réalisé une très très belle reprise. Il y a encore des choses à améliorer. Il faut par exemple plus de jus et d’expression à certains moments, mais c’était très propre. Il est deuxième pour l’instant; ça aurait mieux d’être devant, mais Martin (Hölle, ndlr) a frappé fort! François (Dutilloy, ndlr) a signé une belle reprise ce matin avec son cheval de gauche qui était beaucoup mieux que d’habitude, et celui de droite un peu en retrait, sûrement un peu stressé. Il pense que nous avons trop demandé lors de la préparation, et c’est important d’en tenir compte. Il s’en sort super bien. En résumé, c’est pas mal, mais nous sommes loin des premiers. Maintenant, il faut faire au mieux lors du marathon, et c’est d’abord ne pas commettre de faute en allant vite sans faire tomber de balle. Le dernier jour, il faudra que les deux premiers attelages à passer effectuent de bons parcours pour que le dernier ait moins de pression. J’aurais aimé une plus grande progression sur ce test de dressage par rapport au travail d’hiver... mais c’est peut-être aussi parce que je ne suis jamais content. Les meneurs ont beaucoup évolué, il faut l’admettre. Il y a de temps en temps un petit point qui ne sort pas le jour J, mais il y a aussi la nervosité d’un championnat du monde qui peut pousser à la faute. Pour battre les Hongrois, il faudrait que Martin Hölle passe une porte à l’envers ou qu’il en oublie une! (rires)