Christophe Giraldi, éleveur talentueux et passionné d’endurance, s’en est allé

Une belle personne”, Un chic type”, Toujours le cœur sur la main”, Un homme bon, généreux et droit”… Tels sont les mots qui reviennent à chaque évocation de Christophe Giraldi, décédé en fin de semaine dernière. Sa belle histoire avec l’endurance avait débuté en 1994 avec sa poulinière Arabe-Barbe Touchka II, dont le deuxième poulain, Georgat (CS, Out Law Persik), fut un crack. La même année, en 2005, Georgat fut sacrée championne du monde à Dubaï avec Barbara Lissarrague, qui courait alors sous couleurs françaises, puis championne d’Europe Open à Compiègne sous la selle du cheikh Hamdane ben Mohammed al-Maktoum!

Aujourd’hui, Rouchka de Luc (DsA, Khadar), autre fils de Touchka II, court toujours à dix-huit ans, et a accumulé de belles performances sous la selle des Néerlandaises Joyce van den Berg et Marijke Visser. Christophe Giraldi était d’ailleurs présent aux championnats d’Europe d’Ermelo, en septembre dernier aux Pays-Bas, pour l’accompagner avec la seconde nommée. En passionné, il aimait voir ses chevaux évoluer en piste. Il s’était même rendu à Abou Dabi pour suivre Touchkal de Luc (DsA, Djin Lotois) dans la très prisée President Cup. Depuis 2020, l’éleveur établi à Luc-la-Primaube, en Aveyron, avait fait naître dix-sept poulains, tandis que les petits-enfants Touchka II commence à performer, à l’image de Chelsea et Ducka de Luc (Khadar x Djin Lotois).

Christophe Giraldi avait commencé à transmettre ses connaissances à son fils Enzo, tout aussi passionné que lui, et lui lègue les bonnes poulinières Touchkal et Uchka de Luc (DsA, Djin Lotois. L’Aveyronnais aimait travailler en famille. En 2015, il avait créé la Sellerie du Rouergue où travaillent sa fille Lou et son épouse Florence, qui continueront cette belle aventure. À soixante et un ans, l’homme a été lâché par son cœur, semant une grande tristesse parmi ceux qui côtoyaient cette personne rare et attachante. Sa gentillesse, sa volonté de rendre service et son goût de la vie vont manquer à bien des passionnés.

© Anaïs Levé