La filière équine normande exposée au château de Saumur
L’exposition Cheval[es] Féminin & Pluriel de Camille Reynaud, produite par le Conseil des Chevaux de Normandie, en partenariat avec Equi-ressources, est à retrouver du 13 décembre 2023 au 29 février 2024 dans les jardins du château de Saumur.
C’est dans le cadre du festival OFFCHEVAL, organisé par le Comité équestre de Saumur, que cette exposition s’exporte dans le Maine-et-Loire, constituant ainsi une opportunité de faire rayonner les métiers du monde équestre et la Normandie au sein de l’une des capitales européennes du cheval. À travers le regard de l’artiste Camille Reynaud et dix portraits où photojournalisme et onirisme s’entremêlent, on découvre un patrimoine immatériel détenu par les femmes qui l’incarnent et le transmettent, ces savoir-faire participant à l’excellence et au rayonnement de la filière équine normande en France et à l’international. L’artiste a adopté une approche photo journalistique pour suivre ces femmes dans leur quotidien afin de saisir l’essence de leurs savoir-faire. Ce travail a également pour vocation d’affirmer la place de la femme dans la filière équine et dans des métiers souvent représentés par des hommes. Ces femmes n’exercent pas un seul métier, mais laissent transparaître toute la polyvalence de leur profession, qu’elles exercent avec persévérance et passion.
“Ce projet signifie beaucoup pour moi”, se réjouit Camille Reynaud. “J’ai grandi dans un milieu agricole, passé l’essentiel de mon enfance et de mon adolescence à traîner mes guêtres dans la poussière d’un centre équestre, et les femmes sont au cœur de mon travail. Les moments d’échange avec ces dix femmes ont été absolument passionnants, et c’était important pour moi de valoriser à la fois des métiers, mais aussi des femmes, avec leur personnalité, leurs engagements. Elles exercent des métiers très physiques, salissants, et doivent prendre les chevaux comme les stéréotypes à bras-le-corps. Je trouve qu'il y a un esthétique incroyable dans leurs gestes, qui oscillent entre douceur et tension. Ce sont ces contrastes, cette complexité que j’ai essayé de saisir, et c’est pour ça que j’ai fait le choix de travailler la superposition des images et du texte, pour proposer plusieurs lectures.”