La Toya III, ancienne jument emblématique de Markus Fuchs, est morte
La Toya III est morte hier à l’âge de vingt-neuf ans. Béligneux Le Haras, où elle profitait de sa retraite depuis onze ans, a annoncé la triste nouvelle cet après-midi sur les réseaux sociaux, et en a profité pour lui rendre un bel hommage.
“Au fil des années, “La Toye” était devenue l'emblème du haras. […] Elle avait tout gagné avec Markus Fuchs: épreuves Coupe du monde, Grand Prix 5*, Coupe des nations…”
Jusqu’en 2009, le Suisse et la jument ont effectivement participé à une quarantaine de compétitions internationales, et sont arrivés deuxièmes par équipes aux championnats d’Europe de 2005 à San Patrignano. La jument était passée sous la selle d’Arthur Gustavo da Silva entre 2011 et 2013: tous deux avaient remporté de nombreuses victoires en CSI 2*, 3*, 4* et 5*.
“Au travail, sa locomotion était hors du commun, rappelle le post de Béligneux Le Haras. Son pas était celui d'une danseuse. Son mauvais caractère était à l'égal de sa qualité : Immense ! Elle savait faire claquer les dents. Seuls des gratouillis au garrot lui faisaient mettre les oreilles en avant. Une heure de paddock par jour lui suffisait. Si nous l'oublions au pré, elle rentrait aux écuries où elle flânait de droite et de gauche. À 27 ans, elle a sauté une clôture de 140cm sans effort.”
De 2013 à 2018, elle a assumé son devoir de reproduction à Béligneux Le Haras: “La Toya nous a donné les plus beaux embryons”. Elle a donné naissance à plusieurs cracks, comme le bien nommé Crack Bel, monté par Julien Gonin et passé depuis peu sous la selle de Cian O’Connor.
“Merci pour tout ce que tu m'as donné. Je sais qu'au paradis des chevaux tu sauras faire ta place : Devant. Toujours devant et les oreilles en arrière” conclut le post.