Pauline Basquin: “Je me suis sentie portée comme je ne l’avais jamais été”

Dernière équipière française à s’élancer dans le Grand Prix de dressage des Jeux olympiques de Paris, Pauline Basquin y a réalisé un coup triple avec Sertorius de Rima*IFCE. Le couple a, en effet, assuré la France d’être en finale par équipes, mais s’est aussi qualifié pour la finale individuelle, le tout en s’offrant un nouveau record personnel! Voici la réaction de l’écuyère du Cadre Noir, qui s’était déjà confiée à GRANDPRIX en vidéo il y a peu de temps:

“C’était incroyable de rentrer en piste devant ce public. Je me suis vraiment sentie portée durant mon début de reprise comme je ne l’avais jamais été, et s’il était un petit peu ému, Sertorius n’a rien lâché et a encore prouvé son extraordinaire générosité. Je crois que j’avais le sourire aux lèvres durant tout mon travail au trot, c’était vraiment du plaisir pur. Bien sûr, je devais aussi rester concentrée, mais j’ai appris à le faire. Nous avons beaucoup travaillé sur ce point en préparation mentale: ce n’est pas parce que l’on prend du plaisir que l’on n’est pas concentré. Au contraire, plus je suis relâchée et je prends du plaisir avec mon cheval, plus je suis dans ce que je fais. Je me suis tout de même plus mis dans ma bulle que d’habitude (rires), mais grâce au travail d’Alexis Moreau (qui s’adonne notamment à des analyses statistiques pour la Fédération française d’équitation, ndlr), je savais que nous étions bien engagés pour la qualification par équipes, ce qui m’a enlevé un peu de pression. Je n’ai pas regardé les notes de Steffen Peters en entrant non plus, même si je savais que je devais faire mieux que lui (l’Américain est finalement sorti de piste avec un peu plus de 66% aux rênes d’un Suppenkasper loin de son niveau d’il y a trois ans, où il avait été sacré vice-champion olympique par équipes, ndlr). De toute manière, mon but était vraiment de faire de mon mieux devant ce public, et pas juste de faire le nécessaire pour me qualifier.

Concernant notre faute dans les changements de pied au temps, Sertorius a regardé l’écran géant (qui se trouvait alors juste en face de lui, ndlr) comme il l’avait déjà fait au galop allongé juste avant. Il ne voulait pas aller dans cette direction, et je suis quand même fière de lui car il s’est remobilisé et a terminé sa ligne sans autre faute (la seule étant intervenue en début de diagonale, ndlr) alors qu’il aurait pu en commettre plusieurs. De mon côté, je me suis dit qu’il ne fallait rien lâcher pour aller au bout, et Serto est resté concentré jusqu’à la toute fin de la reprise, alors qu’il peut parfois anticiper un peu l’arrêt final. Il est vraiment en forme, je ne l’ai pas senti fatigué du tout. Je suis fière de m’être qualifiée pour la finale individuelle, mais surtout fière de mon cheval, et vraiment heureuse pour l’équipe qui est avec moi au quotidien. Sertorius est vraiment incroyable, c’est un petit cheval qui n’était pas destiné à cette carrière à l’origine (découvrez l’histoire du fils de Sandro Hit plus en détails dans le portrait que GRANDPRIX lui a consacré ici)! Pendant les championnats d’Europe (où la cavalière avait réalisé la meilleure performance dans la Libre et terminé treizième, ndlr), l’an passé, Jean (Morel, le sélectionneur national des Bleus, ndlr) m’avait dit qu’il serait bien que je change l'accompagnement musical de ma libre et que j’utilise des musiques françaises. Lors de notre retour en camion, Nathalie Müll (directrice sport à l’Institut français du cheval et de l’équitation, ndlr) a mis la musique qui est maintenant la première de ma reprise et a pour paroles ‘Montrez-moi chéri que vous savez danser’. Je me suis tout de suite dit, en l’entendant, que je voulais l’utiliser en entrée, et monter ensuite un accompagnement composé uniquement de musiques sur le thème de la danse. Je sais que nous présentons une équitation légère avec Sertorius, et j’avais envie de danser avec lui à Versailles!”




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