Alexandre Ayache : “Nous ne rendons pas assez honneur à nos chevaux alors que ce sont eux les stars”

Hier, mercredi 31 juillet, aux rênes de Holmevangs Jolene, Alexandre Ayache a été évalué à 70,279% dans le Grand Prix des Jeux olympiques de Paris, lors duquel la France s’est qualifiée pour la finale par équipes. Voici sa réaction:

“Je suis satisfait de ma jument, qui a encore une fois assuré, malgré la chaleur. J’ai pris deux ou trois décisions durant ma reprise qui n’étaient pas les meilleures, ce qui a engendré de petites imperfections en raison desquelles les notes ne sont pas montées comme je l’aurais voulu pour l’équipe. Sur quelques détails, je n’ai pas voulu prendre de risque, mais je suis tout de même très satisfait des appuyers à droite et à gauche, que nous avons bien réalisés. On ne participe pas aux Jeux Olympiques pour soi-même, mais pour l’équipe et ce que l’olympisme représente. C’est très important pour le drapeau et pour l’équipe. J’ai eu l’occasion d’imaginer ces moments-là avec des personnes qui ne sont malheureusement plus de ce monde aujourd’hui, donc j’ai profité pour nous, mais surtout pour eux, et j’espère que nous n’avons déçu personne.

Nous croisons énormément de donneurs de leçons, mais ce ne sont pas ceux qui sont présents aux Jeux. Beaucoup d’hypocrites diront (après une performance inférieure à leurs espérances, ndlr) que le terrain était trop mou, qu’ils avaient le soleil dans les yeux ou que le cheval a mal performé, alors que 90% des erreurs nous incombent. Il faut rendre à César ce qui lui appartient. C’est à nous de prendre les bonnes décisions au bon moment. Dresser un cheval est relativement simple, mais le présenter en piste, c’est un autre métier. Je me sens vraiment chanceux d’avoir une jument comme Jolene, remplie de qualités, mais aussi d’être entouré par une équipe très compétente, car c’est grâce à eux que je suis devant vous aujourd’hui. Nous ne représentons que 10% de la performance, c’est Jolene la star, et c’est avec elle que vous devriez discuter! Je peux vous donner le nom de vingt-cinq cavaliers qui ont fait partie des meilleurs mais qui ne concourent plus aujourd’hui car ils n’ont pas les chevaux pour le faire. Nous ne rendons pas assez honneur à nos chevaux alors que ce sont eux les stars. Ils nous donnent tellement. Sans eux, je ne suis rien.”




Retrouvez ALEXANDRE AYACHE en vidéos sur
Retrouvez JOLENE en vidéos sur