Emploi et élevage, deux des priorités de l’ambitieux Plan cheval de la Région des Hauts de France

Qualifiée de terre d’excellence pour la filière équine, la région Hauts-de-France a voté un budget de 5,3 millions d’euros, le premier plan de développement triennal et de rayonnement de la filière équine.



Un plan ambitieux a été élaboré par la Région et le Conseil des chevaux, représentant de la filière équine. Avec un budget de 5,3 millions d’euros, il vise à apporter des aides structurantes à une filière équine, très diverse dans cette région avec les chevaux de courses, qui courent sur onze hippodromes dont Amiens, Chantilly, La Capelle, Compiègne, Le Touquet, les chevaux de loisirs comme le Henson né dans la Baie de Somme, et ceux de sport, sans oublier les chevaux de trait et de travail, Boulonnais et Traits du Nord dont la région est le berceau de races, et l’Afasec, école de jockeys installée à côté de Chantilly. 
Ce plan stratégique de développement et rayonnement du cheval et de ses usages repose sur six objectifsà mettre en œuvre en réponse aux principaux besoins exprimés par la filière :organisation de la filière, affirmation du positionnement des Hauts-de-France comme territoire équin de référence, favorisation des projets de développement des acteurs économiques et territoriaux, renforcement l’élevage régional, accroissement du recours aux énergies renouvelables avec la méthanisation. 


L’emploi et l’élevage au cœur du plan

La priorité de la Région étant l’emploi, ce plan s’attache particulièrement à renforcer l’impact du cheval sur l’économie et la formation. Il permettra de favoriser les projets de développements avec un soutien ciblé sur l’aide à la création d’entreprises, à l’investissement, ou encore au développement du tourisme équestre. Pour l’élevage, il sera valorisé avec des aides directes sous conditions aux propriétaires de chevaux et éleveurs, ainsi qu’avec la création de labels qualité. La sauvegarde et la valorisation des races locales de trait, Boulonnais et Trait du Nord, seront actionnées via l’expérimentation du “cheval territorial”avec une aide pouvant atteindre 25 000 euros. La filière équine a une importance particulière dans l’ensemble du territoire, avec ses 54 000 équidés. Elle fait vivre 3 100 entreprises, pour 7 730 emplois directs et indirects, et un chiffre d’affaire annuel de 405 millions d’euros. Les Hauts-de-France comptent plus de 67 600 licenciés pratiquant l’équitation dans 1022 établissements équestres. 


Une terre de champions

Les nombreuses disciplines pratiquées ont vu naître des champions, à commencer par Marc Roguet, aujourd’hui âgé de quatre-vingt-six ans et médaillé d’or par équipe en saut d’obstacles aux Jeux olympiques de Montréal en 1976. La région compte d’autres cavaliers qui s’illustrent aussi à l’obstacle et en équipe de France, à l’instar de Nicolas Delmotte, Guillaume Foutrier Emeric George, Alexandra Paillot, Jérôme Chabrol. Anthony Hordé, de la Somme et Sébastien Vincent de l’Oise font quant à eux partie de l’équipe de France d’attelage. Les éleveurs de Pur-Aang Arabe sont nombreux, avec 1800 naissances en 2018, dont certains sont vendus à l’étranger pour l’endurance. 
Les Hauts-de-France, après la Normandie et Rhône-Alpes, ont créé leur cluster équin, le 6 octobre.Il associe la région avec les Flandres et la Wallonie Bruxelles, en s'appuyant sur l'Institut français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) et les fonds européens INTERREG. L’objectif est de développer un territoire leader en Europe pour le cheval. Cela pourrait créer des emplois non délocalisables, accentuer la recherche et l'innovation, ainsi que mutualiser l'export et le négoce.