L’IFCE dévoile son rapport d’activité de l'année 2017

Engagé dans un processus de restructuration d’ampleur depuis dix ans, l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) a connu en 2017 une année de transition entre deux Contrats d’objectifs et de performance (COP). Sa restructuration s’est poursuivie, ainsi que le développement de ses nouvelles missions, avec une ambition : servir toujours mieux les acteurs de la filière équine.



En 2017, sous la houlette de Jean Cézard, dont la démission de son poste de directeur général a été actée en avril dernier, l’IFCE s’est attaché à développer ses différentes missions régaliennes ou d’expertise. Ceci afin d’accroître sa viabilité financière et de mieux répondre aux besoins de la filière cheval française. Devant faire face à des enjeux économiques majeurs, il a aussi continué la réduction de ses effectifs et son recentrage territorial.


Des missions réaffirmées et intensifiées

Le suivi de la traçabilité des équidés sur le territoire constitue la principale mission régalienne de l’IFCE, via la gestion de la base SIRE et dans une moindre mesure, l’identification des animaux. Mettant en acte la mission de police de l’identification des équidés qui lui a été dévolue fin 2014, l’établissement a aussi conduit de nombreux contrôles, grâce à un corps d’une soixantaine de contrôleurs. Au total, plus de 50 000 équidés ont fait l’objet d’un contrôle chez près de 4 000 détenteurs.
Parmi ses missions d’expertise, c’est la formation, à travers l’Ecole Supérieure du Cheval et de l’Equitation (ESCE), qui a constitué la principale source d’augmentation de ses recettes. Au total, plus de 200 000 heures ont été dispensées sur l’ensemble du territoire. De nouvelles offres ont vu le jour, comme une formation d’assistant d’élevage équin sur le site du Pin, et l’accent est désormais mis sur le développement de formations internationales.

L’IFCE a également appuyé des projets de recherche équine et la diffusion de savoirs de qualité à la filière dans son ensemble, en lien avec les attentes formulées sur le terrain. Il a été reconnu Institut technique agricole (ITA) en février 2018. Et le nombre de dates de présentations du Cadre noir a crû à et hors Saumur, d’où une nette augmentation de la fréquentation (+53 %) du Cadre.
Enfin, l’Institut a réaffirmé son rôle dans le sport de haut niveau via l’accueil des Pôles France de concours complet senior et jeune, voltige et para-dressage, l’organisation de compétitions, et la participation à de grandes échéances d’écuyers tels le lieutenant-colonel Thibaut Vallette et Matthieu Van Landeghem en complet, et Pauline Van Landeghem en dressage.


Vers plus de concertation et de dialogue avec la filière équine

Souvent pointé du doigt pour son mode de relation trop vertical avec la filière, l’IFCE a poursuivi son évolution afin d’être davantage à l’écoute des acteurs, de leurs besoins et de leurs attentes, dans une optique de coopération et de service. Ainsi a-t-il accompagné la constitution d’une gouvernance "filière cheval", qui a abouti début 2018 autour de France Galop, du Trot, de la Société Hippique Française (SHF), de la Société Française des Equidés de Travail (SFET) et de la FFE, et dont il participe en tant qu’expert aux réunions du comité de gouvernance.

En 2017, l’Institut a également souhaité relancer sa coopération avec la FFE et développer avec elle de nouveaux projets. Une convention a été passée visant à mieux faire connaître la tradition équestre française aux enseignants et aux centres équestres. Et plusieurs demandes de la Fédération sont actuellement en cours d’étude, notamment concernant le sport de haut niveau.

La poursuite de la réduction des effectifs et de la réorganisation territoriale

Devant faire face à la baisse des subventions de l’Etat (43,6 millions d’euros en 2017) et poursuivant sa réorganisation territoriale autour des quatre sites majeurs du Pin, de Saumur, d’Uzès et de Pompadour, l’IFCE continue la réduction de ses effectifs (742 ETP fin 2017 vs. 785 fin 2016). L’Institut profite pour cela de départs à la retraite et de départs volontaires. Il développe également un important plan de formation professionnelle, afin de faire monter en compétences les agents qui restent dans ses nouvelles missions.
Très attentif à la réduction de son budget de fonctionnement, l’établissement a aussi bénéficié en 2017 de la cession de plusieurs de ses sites, notamment ceux de Saint-Lô, Compiègne, Hennebont et Lamballe, et d’autres biens immobiliers et terrains de valeur moindre.

Avec le COP 2018-22, les orientations de l’IFCE resteront les mêmes pour les quatre années à venir.