?Peut-on combiner bien-être équin et performance ?
Peut-on coupler bien-être équin et performance ? C’est la question que s’est posée une vingtaine de personnes ce mercredi, dans le cadre du Longines Paris Eiffel Jumping, lors d’une conférence organisée pour l’occasion et intitulée “Bien-être, bientraitance et performance du cheval de sport”, en partenariat avec le laboratoire Audevard. GRANDPRIX s’y est rendu.
Le cheval de sport est-il maltraité ? Faut-il compromettre son bien-être un cheval pour qu’il soit performant ? Autant de questions qui ont animé le débat lors de la conférence intitulée “Bien-être, bientraitance et performance du cheval de sport”ce mercredi 4 Juillet et animée par le Dr vétérinaire Thierry Bedossa. Le débat réunissait une vingtaine de personnes aux profils variés. Cependant, tout au long du débat, une remarque est revenue de façon récurrente : faut-il continuer à monter à cheval ? Pour le dresseur Pierre Beaupère, les cavaliers de haut niveau doivent montrer l’exemple. “Tant que tout va bien, ça se passe de mots (…) ce qui m’intéresse, c’est quand ça ne se passe pas bien, parce que c’est là, à mon sens, que commencent les premiers abus”, a-t-il soutenu.
Alors que l’éthologue, Claire Neveux rappelle que l’état naturel des chevaux est au pré et en groupe, François Lucas, écuyer-professeur à l’ENE, juge à plusieurs reprises lors des Jeux olympiques, contre ses arguments. Au milieu des sourires du public, alors qu’il rappelle le mantra du général Lhotte “Calme, en avant et droit”, il se demande s’il faut développer de la “sensiblerie” pour se préoccuper du sort des chevaux, et rappelle que la plupart des maltraitances viennent de l’ignorance. Pierre Beaupère a immédiatement rétorqué en soutenant qu’“il y a des assurances qui empêchent de mettre les chevaux au paddock !” Virginie Cortes, communicante équestre, pose alors la question du permis de détention d’un équidé, et souligne que ce n’est pas parce qu’un cheval est au pré qu’il est bien traité.
Lorsque le véganisme est évoqué, Pierre Beaupère s’insurge encore.“Ce ne sont pas que les véganes qui ne veulent plus utiliser les chevaux. Les cavaliers eux-mêmes se posent des questions !”, soutient-il. Pour Jean-Louis Gouraud, l’éditeur de La Fin du cheval ?sous la direction de Claire Veillères, l’arrivée du tracteur dans les campagnes a fait disparaître la moitié des chevaux. “Attention à ne pas confondre bien-être et non-utilité, qui risque de faire disparaître le cheval” craint-il.
La discussion s’est par la suite axée sur le rôle de la Fédération française d’équitation pour laquelle Deborah, éthologue, est en charge depuis deux ans d’informer les centres équestres sur les bonnes pratiques et les nouveaux enseignements.“On a un gros travail de sensibilisation des cavaliers de haut niveau, qui viennent faire des stages à Lamotte-Beuvron. L’aspect qui reste qui reste à travailler maintenant, c’est de faire de la communication grand public. Mon public privilégié, ce sont les dirigeants et les enseignants, pour essayer de leur pré-digérer cette information scientifique”.
Finalement, Thierry Bedossa a conclu la conférence en rappelant que la question du bien-être équin est une histoire de bon sens. Une interrogation qui semble en tout cas prendre de plus en plus d’importance dans le paysage équestre.
Alors que l’éthologue, Claire Neveux rappelle que l’état naturel des chevaux est au pré et en groupe, François Lucas, écuyer-professeur à l’ENE, juge à plusieurs reprises lors des Jeux olympiques, contre ses arguments. Au milieu des sourires du public, alors qu’il rappelle le mantra du général Lhotte “Calme, en avant et droit”, il se demande s’il faut développer de la “sensiblerie” pour se préoccuper du sort des chevaux, et rappelle que la plupart des maltraitances viennent de l’ignorance. Pierre Beaupère a immédiatement rétorqué en soutenant qu’“il y a des assurances qui empêchent de mettre les chevaux au paddock !” Virginie Cortes, communicante équestre, pose alors la question du permis de détention d’un équidé, et souligne que ce n’est pas parce qu’un cheval est au pré qu’il est bien traité.
Lorsque le véganisme est évoqué, Pierre Beaupère s’insurge encore.“Ce ne sont pas que les véganes qui ne veulent plus utiliser les chevaux. Les cavaliers eux-mêmes se posent des questions !”, soutient-il. Pour Jean-Louis Gouraud, l’éditeur de La Fin du cheval ?sous la direction de Claire Veillères, l’arrivée du tracteur dans les campagnes a fait disparaître la moitié des chevaux. “Attention à ne pas confondre bien-être et non-utilité, qui risque de faire disparaître le cheval” craint-il.
La discussion s’est par la suite axée sur le rôle de la Fédération française d’équitation pour laquelle Deborah, éthologue, est en charge depuis deux ans d’informer les centres équestres sur les bonnes pratiques et les nouveaux enseignements.“On a un gros travail de sensibilisation des cavaliers de haut niveau, qui viennent faire des stages à Lamotte-Beuvron. L’aspect qui reste qui reste à travailler maintenant, c’est de faire de la communication grand public. Mon public privilégié, ce sont les dirigeants et les enseignants, pour essayer de leur pré-digérer cette information scientifique”.
Finalement, Thierry Bedossa a conclu la conférence en rappelant que la question du bien-être équin est une histoire de bon sens. Une interrogation qui semble en tout cas prendre de plus en plus d’importance dans le paysage équestre.