Ralph-Michael Rash, l’entraîneur dans toute sa splendeur

Comme tous ses collègues de la direction technique nationale, en début d’année, Ralph-Michael Rash a été reconduit dans ses fonctions d’entraîneur des Juniors et Jeunes Cavaliers français de dressage, qu’il assume depuis 2013. Figure discrète, instructeur dans sa plus parfaite définition, cet Allemand de soixante et un ans, héritier des légendes de sa discipline, forme un solide binôme avec Jan Bemelmans, entraîneur et sélectionneur des Seniors tricolores. Portrait.



Rash. L’intention un brin accrocheuse de ce patronyme laisse peu de doutes quant aux origines germaniques de son titulaire, un homme de soixante et un ans maîtrisant quelques mots de français… qu’il ne manque jamais de glisser, l’air amusé. Le ton est donné. Vu de France, cet Allemand n’est pas nécessairement considéré comme une grande figure de la discipline. Pourtant, il n’en a pas moins croisé la route des plus grands cavaliers et entraîneurs allemands, auprès desquels il s’est patiemment formé avant de dédier son existence à la transmission de savoirs séculaires. Ralph-Michael Rash a grandi à Hambourg dans le nord de l’Allemagne, où il est né le 23 janvier 1956. « Mes parents n’étaient pas des gens de chevaux. Vers dix ans, j’ai commencé à m’y intéresser et à monter un petit peu. Très vite j’ai senti que ma vie tournerait autour de ces animaux. J’adorais déjà être seul, dans des écuries silencieuses, juste avec eux.» Les années s’écoulent et la passion du jeune homme ne se tarit pas. «À cette époque, il y avait dans la région d’excellents cavaliers et entraîneurs de dressage, comme Willi Schultheis (à la tête de l’équipe allemande dans les années 1950 et 1970, mais aussi de la sélection canadienne, avec de nombreuses médailles à la clé, ndlr), ou Herbert Rehbein. Évoluer dans cette atmosphère n’a fait qu’affirmer ma volonté de devenir entraîneur de chevaux et de cavaliers.»
À dix-huit ans, après avoir obtenu l’Abitur, l’équivalent allemand du baccalauréat, Ralph-Michael Rash se dirige dans cette voie, non sans se heurter à quelques réticences de sa famille, laquelle ne voit pas d’un très bon œil cette orientation. «Ne sachant pas quoi faire d’autre, j’ai décidé de me lancer.» Dans un premier temps, il intègre les écuries d’Ottokar Pohlmann, très connu à l’époque, notamment pour avoir monté en concours complet aux Jeux olympiques de Rome en 1960. «Il y avait une soixantaine de chevaux, dont une dizaine de niveau international en saut d’obstacles, autant en complet et une douzaine voués au dressage, du niveau Saint Georges au Grand Prix: le genre d’endroit qui n’existe plus aujourd’hui. Pour le jeune que j’étais, pouvoir monter et faire travailler des chevaux d’une telle qualité dans les trois disciplines olympiques était tout bonnement formidable. C’est là- bas que j’ai obtenu mon Bereiter (diplôme d’entraîneur de premier niveau).»

La suite de ce portrait richement illustré est à lire dans le numéro de mai du magazine GRANDPRIX.
 
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