’’Aucun doute, aucun regret’’, Ludger Beerbaum

Sa veste rouge rangée dans un placard depuis sa victoire en finale mondiale de la Coupe des nations, en septembre dernier à Barcelone, Ludger Beerbaum entame une nouvelle vie bien loin de celle d’un préretraité. Jonglant entre les concours, où il continue à briller, la gestion de ses écuries, les séances de coaching, ou encore ses ambitieux projets en Chine, à cinquante-trois ans, le quadruple champion olympique est presque plus occupé qu’avant ! Dans les allées du Jumping de Bordeaux, début février, le légendaire Allemand a évoqué avec sincérité et sagesse son passé, son présent, son futur, et celui de son sport. Entretien.



GRAND PRIX : Comment vous sentez-vous ? LUDGER BEERBAUM : Je vais très bien, merci ! J’ai pris froid ici à Bordeaux, mais le concours s’est plutôt bien passé : Chiara 222 (Holst, Contender x Coronado, septième du Grand Prix Coupe du monde, ndlr) et Chaman (KWPN, Baloubet du Rouet x I Love You, troisième du Grand Prix dominical, ndlr) ont bien sauté. À la maison, tous mes chevaux sont en forme, donc tout va bien !

G.P. : Chaman a désormais dix-huit ans. Prendra-t-il sa retraite en 2017 ? L.B. : Si vous m’aviez posé la question il y a un an, je vous aurais déjà répondu qu’il s’arrêterait en 2016. Je me disais que ce serait sûrement sa dernière saison. En ce début d’année, je suis dans le même état d’esprit. Chaman se sent encore si jeune que j’ai l’impression de monter un cheval de quatorze ans ! Mais honnêtement, oui, il est fort possible que 2017 soit sa dernière année.

G.P. : Zinedine (KWPN, Guidam x Wolfgang) est de retour à la compétition depuis quelques mois. Comment va-t-il ? Espérez-vous le remonter prochainement à haut niveau ? L.B. : Il est en forme. Il s’est bien remis de sa lourde opération du dos, mais n’est pas encore prêt à revenir en CSI 5*. Pour le moment, il n’a sauté que des épreuves à 1,40 m et 1,45 m avec Philipp Weishaupt (le principal lieutenant de Ludger, ndlr), et s’y est parfaitement bien comporté. Il ne lui reste plus qu’à franchir le dernier pallier pour retrouver son meilleur niveau. C’est en bonne voie, mais je veux lui donner du temps, car plus son retour sera progressif, plus il aura de chances d’être à nouveau très performant. D’ici cinq à six mois, je pense qu’il sera capable de ressauter des Grands Prix à 1,60 m. Si jamais il n’y parvenait pas, il resterait un excellent deuxième cheval. Sa carrière de reproducteur joue également un rôle important, qui peut quelque peu ralentir son retour.

La suite de cet entretien richement illustré est à lire dans le numéro de mars du magazine GRANDPRIX.

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