Bromont 2018, ce n’était qu’un rêve ?
Le titre de la chanson de la célèbre Céline Dion semble appropriée à la situation alarmante des prochains Jeux équestres mondiaux. Les chances de voir ce grand rendez-vous pluridisciplinaire organisé dans la petite ville canadienne de Bromont sont désormais réduites comme peau de chagrin.
Dès la fin des premiers Jeux équestres mondiaux, organisés à Stockholm en 1990, le prince Philip, alors président de la Fédération équestre internationale, avait émis des doutes sur les capacités des fédérations nationales d’équitation à organiser en seulement trois ans un événement aussi considérable. La deuxième édition des JEM, accueillie à La Haye en 1994, lui avait donné raison en s’avérant être l’un des plus grands fiascos administratifs et financiers de l’histoire des sports équestres.
Après sept éditions aux bilans divers, les Jeux ont considérablement grandi. Alors que Stockholm n’avait accueilli simultanément ’’que’’ cinq championnats du monde, huit disciplines sont aujourd’hui au programme. L’unité de lieu souhaitée au départ a également connu quelques aménagements. Ainsi, voici deux ans, les JEM de Normandie avaient proposé des épreuves à Caen, Le Pin-au-Haras dans l’Orne et Sartilly dans la Manche. Mais surtout, dès 2010, l’événement avait quitté la traditionnelle et vieille Europe pour conquérir l’Amérique. Et il s’apprêtait à renouveler cette expérience en 2018 pour prendre ses quartiers à Bromont, dans la province du Québec, au Canada.
Après sept éditions aux bilans divers, les Jeux ont considérablement grandi. Alors que Stockholm n’avait accueilli simultanément ’’que’’ cinq championnats du monde, huit disciplines sont aujourd’hui au programme. L’unité de lieu souhaitée au départ a également connu quelques aménagements. Ainsi, voici deux ans, les JEM de Normandie avaient proposé des épreuves à Caen, Le Pin-au-Haras dans l’Orne et Sartilly dans la Manche. Mais surtout, dès 2010, l’événement avait quitté la traditionnelle et vieille Europe pour conquérir l’Amérique. Et il s’apprêtait à renouveler cette expérience en 2018 pour prendre ses quartiers à Bromont, dans la province du Québec, au Canada.
’’La viabilité financière soulève des inquiétudes’’
Malheureusement, ce qu’on nous promettait comme un beau et grand rendez-vous à quatre-vingt-dix kilomètres de la métropole montréalaise semble aujourd’hui de plus en plus compromis. Le comité organisateur s’était fait particulièrement silencieux depuis la présentation de ses JEM, en 2014 à Caen. Hélas, depuis quelques mois, les événements se sont précipités et n’augurent rien de bon pour la tenue de l’événement. Le feu a pris lorsque le directeur général des JEM 2018, Luc Fournier, a annoncé sa démission en avril dernier. Motif invoqué par voie de communiqué de presse : ’’Sans un coup de barre majeur et l’appui affirmé et concret de l’ensemble des partenaires, il ne sera pas possible de livrer la commande d’organiser les jeux en 2018.’’ Subitement, les JEM sont ainsi sortis de leur léthargie… pour la pire des causes. S’en sont suivies d’autres mésaventures tant avec les politiques qu’avec un groupe d’habitants de Bromont inquiets à l’idée de voir leur petite ville éponger le déficit annoncé. Le coup de grâce a été donné hier par le gouvernement canadien qui a dit renoncer officiellement à participer au projet. Le site de Radio-Canada rapporte ainsi les propos de la ministre des Sports à ce sujet: ’’Les Jeux ont un budget approximatif de 100 millions de dollars. La viabilité financière de ce projet soulève des inquiétudes, car près de 66,6 millions de dollars des revenus doivent provenir du secteur privé. À ce jour, le secteur privé n’a confirmé aucune contribution, pas plus qu’un endosseur en cas de déficit."À Bromont, tant le COJEM que la municipalité soutiennent que tout n’est pas encore terminé tout en reconnaissant que les chances sont extrêmement faibles.