’’À trente-cinq ans, je ne me sens pas vieux’’, Nicolas Touzaint

Absent des Jeux équestres mondiaux de Normandie, Nicolas Touzaint a signé un retour remarqué aux championnats d’Europe de Blair Castle, dont il a pris la onzième place avec Radijague, l’été dernier en Écosse. Grâce à l’appui d’un groupe de propriétaires élargi, le plus beau palmarès du complet français se reconstruit un piquet digne des meilleurs cavaliers du monde. Soucieux d’assurer l’équilibre financier de son écurie, l’Angevin continue à miser sur la valorisation et le commerce de chevaux. Même si sa suprématie en équipe de France est remise en cause par l’émergence d’une nouvelle génération dorée, à quelques mois des Jeux olympiques de Rio, le trentenaire semble prêt à rugir de nouveau.



GRAND PRIX : La saison hivernale, qui propose désormais quelques concours indoor aux complétistes, s’est plutôt bien terminée pour vous avec une deuxième place à Bordeaux sur Lesbos (Yarlands Summer Song x Mazarin V). Quel regard portez-vous sur ces Derby et Cross indoor ? Espérez-vous voir naître un circuit comparable à la Coupe du monde dans les autres disciplines ? NICOLAS TOUZAINT : Cette deuxième place à Bordeaux a été un vrai plaisir. Je trouve cet embryon de circuit vraiment très intéressant. Avec Stuttgart, Genève et Bordeaux, nous disposons d’un enchaînement de trois concours en trois mois, à une période où il n’y a plus de compétitions officielles en complet. Cela nous offre, ainsi qu’à nos sponsors et partenaires, une nouvelle et belle visibilité. Sans ces concours, nous serions absents pendant une longue période. Certes, la dotation n’est pas encore au top niveau, mais cela génère tout de même des revenus intéressants et sans frais. Ainsi, en deux concours, Lesbos a payé tous ses frais de l’année (Entre Genève et Bordeaux, il a engrangé un peu plus de 4 800 euros de gains, ndlr), ce qui n’est pas anodin. En tant que professionnel, je me dois de rentabiliser mon activité. De plus, comme les chevaux ne sont pas mis trop à l’effort, ils peuvent enchaîner ces concours.
Sportivement, ce n’est ni du concours complet, ni du cross, mais une nouvelle discipline nécessitant de bons chevaux adaptés : respectueux, avec un bon coup de saut, et expérimenté en cross. Quant aux barèmes, j’ai beaucoup moins aimé celui appliqué à Genève, car cette notion de temps idéal, sans barres de saut d’obstacles, est inintéressante pour nous comme pour le public qui ne comprend pas le spectacle. À Bordeaux, le barème A au chrono est idéal et simple à comprendre pour tous puisque le sans-faute le plus rapide gagne ! Le spectacle est davantage au rendez-vous, et le public adhère vraiment. À l’avenir, j’aimerais beaucoup pouvoir disputer de telles épreuves à Lyon et Paris, dans le cadre d’un vrai circuit identifié, idéalement avec un sponsor spécifique…

La suite de cet intretien richement illustré est à lire dans le numéro de mars de Grand Prix Magazine.

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