Le tribunal de la FEI a rendu ses décisions dans huit cas de dopage et maltraitance

Le tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) a rendu ses décisions dans des affaires, concernant l’utilisation de substances interdites et la maltraitance de chevaux. L’une de ces décisions concerne une cavalière française de saut d’obstacles, Sarah Marcel-Dirickx, qui a finalement été blanchie.



La première affaire concerne Sohair des Bruyère, monture de Elizaveta Minina, cavalière russe d’endurance, testé positif à la testostérone, substance interdite, sur des échantillons prélevés le 20 janvier 2018 lors de la CEI2* de Doha. Le 15 mars 2018, l’entraîneur qatarien Hassan Khamis Mohammed A al-Shahwani a admis l’utilisation de testostérone sur le cheval à la suite d’une suggestion d’un vétérinaire. Une décision finale du tribunal contre l’athlète a été rendue le 25 octobre 2019, mais une procédure distincte a été engagée contre l’entraîneur. Le tribunal de la FEI a approuvé l’accord conclu le 24 février 2020, en vertu duquel l’entraîneur serait suspendu pendant vingt-deux mois, au lieu de la période d’inéligibilité standard de deux ans, en raison de l’admission rapide de la substance administrée. La période d’inéligibilité a été fixée à partir de la date de notification, le 23 avril 2018, et s’étendait donc jusqu’au 22 février 2020. Le coach a été condamné à payer une amende de 7.500 francs suisses et les frais de justice, s’élevant à 1.500 francs suisses. 

La deuxième affaire concerne Orient Akhmin, monté par Adel Mohd Ali al-Housani et testé positif à la testostérone lors de la CEI 1* d’Abou Dabi, le 27 octobre 2018. Le tribunal de la FEI a imposé une période de suspension de deux ans à l’athlète, la suspension provisoire, effective à partir du 13 novembre 2018, devant être déduite de la suspension totale. Ainsi, le cavalier émirati sera suspendu jusqu’au 12 novembre 2020. Les résultats de l’athlète et du cheval lors de l’événement ont été annulés. Adel Mohd Ali al-Housani a été condamné à une amende de 7.500 francs suisses et à contribuer aux frais de procédure à hauteur de 2.000 francs suisses.

La troisième affaire concerne Soda, piloté par Ayed Sauod Alosaimi. La monture du cavalier a été testée positive à la boldione et la boldénone, lors de la CEI 1* d’Al Qaseem, le 1er décembre 2018. La décision du tribunal de la FEI a imposé une période de suspension de deux ans à l’athlète. La suspension provisoire, en vigueur à partir du 15 janvier 2019, ayant été déduite sur la suspension complète, l’athlète sera inéligible jusqu’au 14 janvier 2021. L’athlète et le cheval ont été disqualifiés de l’épreuve. L’athlète a été condamné à payer une amende de 7.500 francs suisses et à contribuer aux frais de procédure à hauteur de 2.000 francs suisses.

La quatrième affaire concerne Trynytee des Aunètes, jument montée par la Française Sarah Marcel Dirickx, qui a été testée positive à la substance interdite desvenlafaxine au CSI 1* de La Baule en mai 2018. Le tribunal de la FEI a approuvé l’accord conclu le 25 mars 2020 entre la FEI et l’athlète. Cette-dernière ayant pu prouver, à la satisfaction du tribunal, qu’elle n’avait commis aucune faute ou négligence, ne purgera aucune période de suspension. En effet, les résultats constatés sur sa monture étaient dus à une contamination accidentelle, causée par une personne sous antidépresseur ayant uriné dans le box du cheval. L’athlète avait déjà subi une suspension provisoire à compter du 11 juillet 2018 et qui avait été levée le 1er août 2018. Les résultats du couple lors de l’épreuve ont toutefois été annulés. Chacune des parties paiera ses propres frais de justice.

La cinquième affaire concerne Bolota de Alcantara, montée par le portugais Rodrigo Picão Abreu, qui a été testé positif à la desvenlafaxine à la suite du prélèvement d’un échantillon à la CEI 2* de Reguengos de Monsaraz, le 17 février 2018. Comme l’athlète n’a pas pu établir la source de la contamination, une période de suspension de deux ans a été imposée. La période de suspension provisoire, en vigueur à partir du 19 mars 2018, ayant retirée de la suspension complète, l’athlète peut de nouveau se présenter en compétition. Les résultats du couple lors de l’épreuve sont annulés. L’athlète a été condamné à payer une amende de 1.200 francs suisses et à contribuer aux frais de procédure à hauteur de 500 francs suisses.

La sixième affaire concerne Sarem, monté par Ahmad Althmaly et testé positif à la substance interdite stanozolol et son métabolite 16-beta-hydroxystanozolol, après le prélèvement d’un échantillon à la CEI 1* d’Al Qaseem, le 12 janvier 2019. Le même cheval a de nouveau été testé positif au stanozolol à la suite du prélèvement d’échantillons à la CEI 2* d’Al Ula le 2 février 2019. L’athlète était également l’entraîneur du cheval. Le tribunal de la FEI a imposé une période de suspension de deux ans au cavalier. La suspension provisoire, effective à partir du 7 février 2019, ayant étant déduite de la suspension complète, cela signifie qu’Ahmad Althmaly pourra de nouveau prendre part à des compétition à compter du 6 février 2021. Le couple a été disqualifié des deux épreuves. Le cavalier est condamné à 7 500 francs suisses d’amende et à contribuer aux frais de procédure à hauteur de 2 000 francs suisses.

Le septième cas concerne le cheval de Saïd al-Balushi, Kekmadar, testé positif à l’arsenic, substance interdite, lors de la CEI 1* d’Abou Dabi, le 8 décembre 2018. Un autre cheval, Si Quilombo, monté par le même athlète, a été testé positif à la même substance à la CEI 1* d’Abou Dabi disputée une semaine plus tard, le 15 décembre 2018. En raison de ces circonstances aggravantes, la décision du tribunal de la FEI a imposé une période de suspension de trois ans à l’athlète, à compter du 7 février 2019. Saïd al-Balushi sera donc requalifié le 6 février 2022. Les résultats concernés ont été annulés. L’athlète a été condamné à payer une amende de 10.000 francs suisses et à contribuer aux frais de procédure à hauteur de 2.000 francs suisses.

Les décisions finales concernant ces affaires peuvent être consultées ici.

L’affaire de maltraitance des chevaux, qui a été ouverte par la FEI à la suite d’un signalement de notre consœur Pippa Cuckson, concernait le cheval 8 Minute. Le tribunal de la FEI a jugé que l’athlète, Rashed Hamoud Humaïd al-Junaïbi, avait commis des abus sur des chevaux lors de la CEI 3* d’Al Wathba le 9 février 2019. Dans sa décision finale, le tribunal de la FEI a imposé une suspension de trois mois à l’athlète, à compter de la date de la décision (13 mars 2020). Le couple a été disqualifié de l’épreuve. Le cavalier devra verser une amende de 2.000 francs suisses et payer 3.000 francs suisses de frais de procédure.

La décision finale sur cette affaire peut être consultée ici.

Pour rappel, les parties peuvent faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans les vingt et un jours suivant la réception des décisions.