Afin de répondre à ces questions, l’Observatoire économique et social du cheval de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) a mené une enquête en 2019 auprès de sept cents consommateurs. Cette note en présente les résultats. Cette enquête sur la demande française s’inscrit dans le cadre d’une étude prospective menée en 2019 sur l’avenir du métier de sellier-harnacheur.

Futur achat et gamme de prix: un tiers des sondés n’ont pas prévu d’achat, un autre tiers prévoient de racheter une neuve. Un acheteur sur trois ne prévoit pas de racheter une selle dans les cinq prochaines années. Un sur quatre prévoit de racheter une selle d’occasion et un sur trois une selle neuve. La possibilité de louer une selle, dans le cadre d’un contrat de type leasing, n’intéresse qu’1% des répondants. Parmi ceux qui prévoient de racheter une selle neuve, les propriétaires d’une selle de bas ou moyen de gamme (moins de 2.000 euros) cherchent plutôt une selle de gamme supérieure (entre 1 000 et 3 000 euros). A contrario, les propriétaires d’une selle haut de gamme resteraient sur une gamme similaire pour leur futur achat.

Critères de choix: adaptation au cheval et confort du cavalier. Pour leur future selle, les acheteurs privilégieront l’adaptation à la morphologie de leur cheval et leur propre confort en selle. Les consommateurs focalisent leur priorité sur la fonction principale de la selle: être une interface entre le cavalier et le cheval qui doit être la plus confortable possible pour l’un comme pour l’autre. Le choix se fait ensuite sur le rapport qualité/prix de la selle puis sur ses performances techniques.

Attentes, prêts a payer: les conseils pour adapter la selle très recherchés. Une immense majorité de 96% des personnes sont intéressées et prêtes à payer pour recevoir des conseils pour une bonne adaptation de leur selle au couple cheval/cavalier. “J’ai fait confiance à un saddle-fitter pour mes deux achats”; “Il est très important pour moi que mon cheval soit à l’aise pour travailler”; “J’aimerais suivre des formations pour adapter ma selle au mieux moi-même (amortisseur à cales, inserts, etc.)” ; “Mon cheval a une selle adaptée à son dos et à ma morphologie et j’ai besoin de stabilité”, disent notamment les personnes interrogées. Une fabrication privilégiant l’emploi local et la réduction des impacts environnementaux emportent l’adhésion de près de 90% des acheteurs. En revanche, l’utilisation de nouveaux matériaux, autres que le cuir, ou l’équipement avec des objets connectés ne semblent pas être une priorité pour les acheteurs en France puisque moins de 50% seraient intéressés ou prêts à payer pour de telles innovations.

Méthodologie

Les résultats présentés dans cette note reposent sur une enquête de l’Observatoire économique et social du cheval. Cette enquête a été menée du 27 mai au 25 juin 2019. Réalisée par internet, elle a mobilisé plus de sept cents personnes possédant une ou plusieurs selles d’équitation. Les réponses obtenues ont ensuite été comparées à une étude similaire menée en 2016 par Hippolia afin de dégager des tendances de consommation. L’analyse sur le poids des marques françaises et étrangères dans les achats a été réalisée grâce à un ratio entre le nombre de selles de chaque marque citée dans l’enquête et le nombre de selles achetées par an en France.