“Les ulcères gastriques sont multifactoriels et hélas plus courants qu’on ne le pense”, Anne-Gaëlle Goachet, docteure en nutrition équine
Redoutés, incompris, silencieux ou au contraire très démonstratifs, les ulcères équins recèlent de nombreuses facettes. Est-il possible de mieux les analyser et ainsi de les prévenir ? Entretien avec Anne-Gaëlle Goachet, docteure en nutrition équine et responsable national cheval – marque Golden Horse, présente dans la recherche en nutrition équine durant douze années.
GRANDPRIX : Les ulcères sont-ils une fatalité pour les chevaux domestiqués ?
Anne-Gaëlle Goachet, de Golden Horse : Les ulcères gastriques chez l’équin sont multifactoriels et, hélas, plus courants qu’on ne le pense. Au niveau des statistiques, on estime que 90% des chevaux de course en souffrent, quand le chiffre est de 60% à 70% pour les chevaux de sport. De récentes études ont même montré que les chevaux d’élevage peuvent être touchés ! Il faut se rappeler que le cheval mange entre seize et vingt heures par jour dans la nature. Par conséquent, il broute presque continuellement et n’est pas censé avoir l’estomac vide sur une longue période. L’ulcération de l’estomac, plus ou moins profonde, est très douloureuse. Les chevaux expriment cette douleur de manière variable. Certains la cachent même complètement ! La gastroscopie, seul examen à ce jour permettant de poser un diagnostic et de déterminer la sévérité des ulcères, est souvent prescrite tard, quand le cheval présente d’inquiétants signes mentaux et physiques : poil piqué, abattement, amaigrissement, contre-performances, etc. À ce stade, le vétérinaire sera le seul interlocuteur pour soigner l’équidé. Avant d’en arriver là, il est essentiel de miser sur la prévention : éviter de faire travailler un cheval à jeun, améliorer ses conditions de vie pour abaisser son stress, apporter du fourrage en grande quantité, limiter le volume des repas en fractionnant la ration au maximum et, enfin, choisir un aliment adapté et spécifique, en complément du fourrage si les besoins en énergie l’exigent.
GRANDPRIX : Quelles pourraient être les solutions proposées ?
Anne-Gaëlle Goachet : Il faut rester à l’écoute des conditions de vie stressantes – sevrage, compétitions, changement d’écurie, changement de rythme, etc. – et agir en conséquence. L’alimentation a un grand rôle dans la formation d’ulcère, il va donc falloir vérifier celle-ci à la loupe ! On privilégie un aliment avec un faible taux d’amidon et qui peut se donner en multiples petites rations. La ration doit diversifier les sources d’énergie (amidon, matières grasses et fibres solubles) et amener des éléments qui limiteront l’acidité et protégereront la muqueuse gastrique, comme des pansements gastriques. Je pense notamment au prémélange Stomach Control (présent dans la gamme Perform de la marque Golden Horse), qui associe les bienfaits de trois éléments : la sépiolite (une argile), la lécithine (qui forme un gel dans l’estomac et tapisse la muqueuse quand il s’associe à la pectine contenue dans les matières premières) et la thréonine, un acide aminé stimulant la production de mucus. L’ensemble de la formule (prémélange, bicarbonate de sodium et autres matières premières) assure un pouvoir tampon idéal, indispensable à la maîtrise du pH et donc à la formation d’ulcère.
Plus d’infos :
Golden Horse, marque du groupe Sanders. 60 ans d’expertise en nutrition équine. Membre du Club de nutrition équine français.
Perform Plus : aliment granulé, complémentaire au fourrage, destiné aux chevaux et poneys à haute dépense énergétique, avec le prémélange Stomach Control, qui contribue à réduire le risque d’apparition de troubles gastriques.
Efficacité prouvée sous contrôle vétérinaire en double aveugle sur trente sujets pour la réduction des ulcères légers à modérés.