Un projet européen EUnetHorse pour des exploitations pérennes, durables et respectueuses de la santé et du bien-être des équidés

Le projet EUnetHorse, coordonné par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), a été lancé officiellement au Haras du Pin, les 12 et 13 juin dans l’Orne. Ce projet européen est le premier dédié aux équidés. L’objectif est de mettre en place des actions de diffusion de la connaissance et des bonnes pratiques entre pays européens. Ce projet est financé par l’Union européenne.



EUnetHorse est un projet de réseau thématique coordonné par l’IFCE. Les réseaux thématiques ont pour objectif de mettre en place des actions de diffusion de la connaissance et des bonnes pratiques entre pays européens. La création d’EUnetHorse a été validée par la Commission européenne le 28 juin 2022 et fait ainsi partie des trois projets financés pour l’année 2022 parmi les seize déposés, toutes filières agricoles confondues au niveau européen. Il s’agit du premier projet de recherche européen dédié aux équidés. Le consortium est composé de quinze partenaires représentant neuf pays européens: Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Pologne, Portugal, Roumanie et Suisse. Le projet se déroulera sur quatre ans, entre mars 2023 et février 2027, et sera financé par le programme Horizon Europe à hauteur de 3 millions d’euros, répartis entre l’ensemble des partenaires. Le projet portera sur l’amélioration de la résilience et de la performance des exploitations équines en Europe face aux grands défis de demain. Pour cela, il se concentrera sur trois thématiques: la performance socio-économique des exploitations, la santé et le bien-être des équidés, la durabilité environnementale des exploitations.

EUnetHorse doit mener à des réalisations concrètes. D’abord, sera mis en place au niveau européen un réseau de “fermes pilotes”, au sein desquelles des professionnels engagés dans une démarche d’amélioration de leurs pratiques auront la possibilité de visiter des structures d’un autre pays partenaire. Quatre-vingts fiches pratiques et vidéos mettant en avant des solutions et des bonnes pratiques identifiées pendant le projet devront être publiées en ligne. Parmi l’ensemble des outils déjà existants dans les pays (application sur le bien-être des équidés, application sur les plantes toxiques, système de calcul des émissions de carbone par exemple), deux seront sélectionnés pour être adaptés et traduits à l’échelle des neuf pays. Des journées de démonstration et de formation seront organisées pour les professionnels et conseillers. Enfin, sera mis en place un réseau européen des conseillers et des formateurs capables de former les professionnels sur les trois thématiques d’EUnetHorse au-delà des quatre ans de durée de vie du projet.



Une première grande rencontre des partenaires

Le dossier de candidature a nécessité deux ans de travail en visioconférence. Cette année, les partenaires européens ont enfin eu l’occasion de se rencontrer. Pendant deux jours et demi, ils ont enchaîné les réunions de travail et visites. Chacun a présenté ses spécificités afin de repérer les points forts des différents pays pour l’organisation des futures visites de terrain. Pendant l’été et le début de l’automne, des entretiens devront être conduits auprès des professionnels de la filière équine dans chaque pays membre du consortium. La rencontre a été l’occasion de travailler sur les questionnaires et sur comment recueillir les principaux besoins pour les entreprises équines. Au moins quarante exploitations par pays seront interrogées pour cette première phase du projet.

Celui-ci a été présenté aux partenaires français le lundi 12 juin dans le château du Haras du Pin. La séance a été ouverte par Arnaud Rousseau, secrétaire général du Haras du Pin, Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE et Geneviève Ardaens, déléguée territoriale Nord-Ouest de l’IFCE. Les participants ont ensuite collectivement réfléchi aux acteurs à impliquer dans le projet en France et à des pistes qui permettront de mobiliser les exploitants sur des journées de démonstration. Cette première rencontre en présentiel a été l’occasion de proposer aux participants européens des visites de l’exploitation Chevalait, à Chailloué dans l’Orne, du site historique du Haras du Pin ou encore du plateau technique de recherche et développement de l’IFCE.

Liste des partenaires

- Allemagne : Université de Giessen, Chambre d’agriculture de la Rhénanie du nord-Westphalie;
- Belgique : Centre européen de Mont-le-Soie;
- Espagne : Université du Pays-Basque, Centre technologique de la viande;
- Finlande : Université d’Helsinki, LUKE (Institut finlandais des ressources naturelles);
- France : IFCE, Association de coordination technique agricole, Chambre d’agriculture du Grand-Est;
- Pologne : Institut de génétique, PZHK (association des éleveurs de chevaux polonais);
- Portugal : Feedinov
- Suisse : Agroscope.