Martin Fuchs et Clooney 51 parachèvent leur année de rêve à Genève
Au terme d’un excellent Grand Prix de Genève, étape suisse du Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles, Martin Fuchs s’est imposé avec l’art et la manière en selle sur l’infaillible Clooney 51. Le Britannique Scott Brash et le Belge Jérôme Guery ont complété le trio de tête avec Hello Senator et Quel Homme de Hus. Les Français Pénélope Leprevost et Julien Épaillard se sont classés avec Vancouver de Lanlore et Virtuose Champeix, sans toutefois parvenir à accéder au barrage.
Martin Fuchs et Clooney 51 ont conclu en apothéose leur incroyable année 2019 en remportant pour la première fois le mythique Grand Prix du CHI de Genève, cet après-midi en Suisse. Ce faisant, le Suisse a entamé un nouveau cycle du Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles, qui devrait l’amener à se produire avec Clooney en fin d’hiver à Bois-le-Duc, au printemps à Aix-la-Chapelle et peut-être en fin d’été à Calgary. Lors de leur victoire en Coupe du monde Longines à Lyon, il y a six semaines, le Suisse avait annoncé que son crack ne sauterait pas la finale de Las Vegas, afin de le préserver en vue des Jeux olympiques. Le voilà donc avec un second objectif a priori conciliable avec celui-ci.
Le numéro deux mondial et le fils Westphalien de Cornet Obolensky et d’une mère par Ferragamo, que l’on doit qualifier de meilleur cheval du monde, ont signé une saison qui restera dans les annales. En trente-quatre épreuves internationales, ils ont célébré pas moins de sept victoires, dont les Grands Prix CSI 5*-W de Lyon et Bâle et CSI 5* de Wellington, les championnats d’Europe Longines de Rotterdam, et donc ce majeur de Genève aujourd’hui. Ils ont également fini deuxièmes de la finale de la Coupe du monde à Göteborg et troisièmes du Super Grand Prix du Longines Global Champions Tour à Prague. Fort de ces performances, Martin Fuchs pourrait bien devenir numéro un mondial le mois prochain, sinon refaire une bonne partie de son retard de soixante-dix-neuf points sur son pote Steve Guerdat, qui porte le brassard Longines depuis le 1er janvier 2019. Wait and see.
Des tribunes archi combles, une mise en scène toujours plus moderne et spectaculaire, notamment en termes de lumière, un plateau de rêve et un parcours très technique comportant pas moins de dix-huit efforts, dont un triple vertical-oxer-vertical à palanque, un double de bidets oxer-vertical et un second double vertical-oxer dans la ligne finale. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette édition 2019 du Grand Prix de Genève un grand cru. Pas si serré que cela, le chronomètre a tout de même joué son rôle, privant de barrage Pénélope Leprevost et Vancouver de Lanlore, treizièmes, ainsi que le Suisse Beat Mändli et Dsarie, douzièmes. Pénalisés de quatre points sur le gros oxer 12, Julien Épaillard et Virtuose Champeix, déjà classés jeudi dans le Trophée de Genève, ont cette fois pris la seizième place. On a également compté une faute à Simon Delestre et Uccello de Will, concédée sur le célèbre et redoutable portail de la Tour du Molard, qu’il fallait sauter à la sortie d’un virage à 270° après le triple, ainsi qu’un point de temps dépassé. Enfin, Kevin Staut et Viking d’la Rousserie ont été pénalisés pour une petite faute des postérieurs sur le vertical 7, puis de manière plus franche sur les oxers 12 et 13b après que le Normand a accéléré pour tenter d’accrocher une place d’honneur.
Le numéro deux mondial et le fils Westphalien de Cornet Obolensky et d’une mère par Ferragamo, que l’on doit qualifier de meilleur cheval du monde, ont signé une saison qui restera dans les annales. En trente-quatre épreuves internationales, ils ont célébré pas moins de sept victoires, dont les Grands Prix CSI 5*-W de Lyon et Bâle et CSI 5* de Wellington, les championnats d’Europe Longines de Rotterdam, et donc ce majeur de Genève aujourd’hui. Ils ont également fini deuxièmes de la finale de la Coupe du monde à Göteborg et troisièmes du Super Grand Prix du Longines Global Champions Tour à Prague. Fort de ces performances, Martin Fuchs pourrait bien devenir numéro un mondial le mois prochain, sinon refaire une bonne partie de son retard de soixante-dix-neuf points sur son pote Steve Guerdat, qui porte le brassard Longines depuis le 1er janvier 2019. Wait and see.
Des tribunes archi combles, une mise en scène toujours plus moderne et spectaculaire, notamment en termes de lumière, un plateau de rêve et un parcours très technique comportant pas moins de dix-huit efforts, dont un triple vertical-oxer-vertical à palanque, un double de bidets oxer-vertical et un second double vertical-oxer dans la ligne finale. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette édition 2019 du Grand Prix de Genève un grand cru. Pas si serré que cela, le chronomètre a tout de même joué son rôle, privant de barrage Pénélope Leprevost et Vancouver de Lanlore, treizièmes, ainsi que le Suisse Beat Mändli et Dsarie, douzièmes. Pénalisés de quatre points sur le gros oxer 12, Julien Épaillard et Virtuose Champeix, déjà classés jeudi dans le Trophée de Genève, ont cette fois pris la seizième place. On a également compté une faute à Simon Delestre et Uccello de Will, concédée sur le célèbre et redoutable portail de la Tour du Molard, qu’il fallait sauter à la sortie d’un virage à 270° après le triple, ainsi qu’un point de temps dépassé. Enfin, Kevin Staut et Viking d’la Rousserie ont été pénalisés pour une petite faute des postérieurs sur le vertical 7, puis de manière plus franche sur les oxers 12 et 13b après que le Normand a accéléré pour tenter d’accrocher une place d’honneur.
Brillant Jérôme Guéry
Aucun Français ne s’est donc qualifié pour le barrage, où se sont affrontés trois Suisses, trois Belges, trois Irlandais, un Britannique et un Brésilien. Endossant la dure mission d’ouvreurs, Michael Pender et HHS Burnchurch, deuxièmes jeudi, ont commis une grosse faute sur l’oxer 2, deuxième difficulté de ce parcours réduit, puis sur l’oxer 17 un peu plus loin. Même s’il a dû se contenter de la onzième place, l’Irlandais de dix-neuf ans n’est pas près d’oublier son premier CHI de Genève. Dans la foulée, son compatriote Mark McAuley, installé tout près d’ici, a péché sur le mur placé en numéro 3 avec l’excellent Vivaldi du Theil, dixième. Le Belge Jérôme Guéry a alors signé le premier double sans-faute, poussant son puissant et élégant Quel Homme de Hus autant qu’il l’a pu. Cette belle performance lui a offert une très méritoire troisième place.Le premier Suisse en lice, le jeune Bryan Balsiger, l’a imité avec Clouzot de Lassus, vainqueur en Coupe du monde à Oslo, mais a coupé la ligne d’arrivée dans un temps moins rapide de neuf dixièmes de seconde, ce qui lui a donné la sixième place. Martin Fuchs a alors pris presque tous les risques, frisant la correctionnelle sur le mur puis poussant physiquement son fabuleux gris dans la dernière galopade. À l’arrivée, toutes les barres sont restées sur leurs taquets et le champion d’Europe a amélioré le chronomètre de référence de près d’une demi-seconde, enflammant Palexpo comme il aime tant le faire. On pouvait alors imaginer que cette performance serait battue, mais il n’en a rien été.
Impressionnant Scott Brash
Le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli a bien tiré le meilleur de VDL Edgar M, mais il a fini à quatre centièmes de Jérôme Guéry, prenant la quatrième place. Pieter Devos a pris tous les risques avec Espoir, mais les a payés d’une faute sur le dernier obstacle, l’oxer 14. Seul cavalier plus rapide que le vainqueur, le Belge a terminé huitième. Contraint de contenir Bianca, pas franchement avantagée par la configuration de ce barrage, Steve Guerdat a offert à ses milliers de fans un très bon double sans-faute, mais a dû se sustenter de la cinquième place et se réjouir de la victoire de son ami. Le Belge Jos Verlooy a perdu trop de temps dans les courbes avec Igor, médaillé d’or par équipes et de bronze individuel aux Européens de Rotterdam, terminant ici septième. Le Britannique Scott Brash, vainqueur de cette épreuve en 2014 avec Hello Sanctos, dont on a fêté les adieux ici même hier soir, est passé à cinq centièmes de l’exploit avec Hello Senator, deuxième donc et qui ne cesse de progresser. Enfin, Darragh Kenny avait peut-être les moyens d’emporter la décision avec Balou du Reventon, troisième l’an passé, mais l’Irlandais a concédé une faute un peu bête sur l’oxer 2, chutant à la neuvième place.Martin Fuchs s’est donc imposé dans le jardin de Steve Guerdat, comme l’a bien résumé l’un de nos confrères suisses en conférence de presse. “Je n’avais plus de jardin depuis la disparition du concours de Zurich (dont la dernière édition s’est tenue en 2018, ndlr), alors Steve doit maintenant partager le sien avec moi!”, a-t-il plaisanté avec son charmant accent alémanique. Quoi qu’il en soit, ces deux-là ont tout pour continuer à dominer le grand sport. Et à Tokyo, la Suisse pourrait bien opérer une razzia de médailles.
Les résultats ici
Le parcours ici
Revivez en vidéo le barrage gagnant de Martin Fuchs