Kevin Staut : “Monter pour l’équipe de France reste le moteur de ma carrière”
Premier à s’élancer pour l’équipe de France aujourd’hui dans la première manche de la finale par équipes des Européens Longines de La Corogne, Kevin Staut a parfaitement assumé son rôle d’ouvreur en signant un sans-faute avec Visconti du Telman. Suivez les résultats en direct en cliquant ici.
“Monter une fois de plus pour l’équipe de France, c’est ce qui reste le moteur de ma carrière. Ce championnat, c’est une vraie chance, peu importe l’âge ou l’expérience. Que l’on s’appelle Nina, Jeanne, Julien ou moi, c’est toujours une nouvelle aventure, un moment de partage. Le sport est évidemment l’objectif principal, mais c’est aussi un mode de vie, un engagement. Il y a ce qui se passe en piste, mais tout ce qui gravite autour est tout aussi fort. Et si on est là, c’est parce qu’on en a profondément envie.
Aujourd’hui, je ne pense pas que le parcours ait été trop simple. Le temps accordé était large, oui, mais quand la pression monte, les fautes viennent. Ce n’est pas une question de hauteur ou de difficulté pure: un championnat, c’est avant tout un jeu d’intensité, de concentration. Même avec deux trous de moins, si l’on doit sortir sans faute pour l’équipe, le tour semblera compliqué. Santi (Santiago Varela, le chef de piste, ndlr) connaît ça parfaitement, et je trouve qu’il a conçu un parcours intelligent, avec des options, du rythme et une exigence mentale réelle.
Aujourd’hui, je suis très heureux du comportement de Visconti. Le terrain est excellent, le cadre est idéal, tout est réuni pour pratiquer du bon sport. Cette pression-là, je la ressens toujours. Si ce n’était plus le cas, j’arrêterais. C’est ce qui me pousse à continuer, à évoluer techniquement, à progresser mentalement, à former des chevaux capables d’encaisser cette intensité. Il ne faut pas seulement gérer la pression du cavalier celle du cheval est tout aussi importante à prendre en compte.
Voir une jeune génération arriver derrière nous, c’est une richesse. Toutes les grandes nations ont connu ces transitions. En Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, les piliers coexistent avec les jeunes talents. C’est une question de motivation, de cycle. Moi, je suis encore là parce que j’ai l’envie, parce que je pense être à ma place et parce que je ne prends celle de personne. Si je n’étais pas prêt, je ne serais pas revenu. Mais si je suis là, c’est avec la même détermination, le même respect du staff, et la même envie de me surpasser.”